Algérie

Un imbroglio qui n'en finit plus



Ne voyant toujours pas le bout du tunnel, d'autant que l'angoisse et l'incertitude ont atteint des pics insoutenables, les concernés remettent sur la voie publique un problème s'apparentant à un mal incurable.Pointée du doigt à maintes reprises, la situation juridique des 56 logements se trouvant au c?ur de la nouvelle cité administrative où sont implantées de nombreuses directions de l'exécutif de la wilaya de Sétif demeure à la fois contraignante, ambiguë et floue, au grand dam des occupants des lieux, des enseignants et travailleurs de l'université Sétif I (Ferhat Mekki Abbas).
Pour mettre un terme à un tel imbroglio perdurant depuis plus de 30 ans, les habitants, dont certains ne sont plus de ce monde, reviennent à la charge. D'autant que les innombrables doléances transmises à différentes instances (université, mairie, wilaya, ainsi que le ministère de l'Enseignement supérieur) n'ont pas obtenu le résultat escompté.
Le silence radio des responsables a accentué le désarroi de ces familles, qui se trouvent plus que jamais dans l'expectative. Ne voyant toujours pas le bout du tunnel, d'autant que l'angoisse et l'incertitude ont atteint des pics insoutenables, les concernés remettent sur la voie publique un problème s'apparentant à un mal incurable.
«En dépit des multiples démarches et cris de détresse, la situation administrative des logements, que nous occupons depuis maintenant 30 ans, reste inchangée. Sollicités, les différents walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya, ainsi que les responsables de l'université, n'ont malheureusement donné aucune suite à nos doléances.
Détenteurs de titres d'attribution délivrés par l'ancien recteur le 01/07/1994 et des décisions de désistement de l'université le 14/04/1999, la situation administrative de nos logements, occupés pour certains d'entre nous depuis 1988, demeure ambiguë.
Ce problème ne peut durer éternellement. Le plus navrant dans cette triste histoire, c'est le cas des collègues décédés et ayant laissé derrière eux des familles qui ne savent plus où donner de la tête. Nous sollicitons l'intervention du wali de Sétif pour statuer sur ce cas.
Il faut savoir que nous ne payons aucun centime depuis des années. Ayant financé la réalisation de ces logements, le Trésor public est le plus grand perdant dans cette affaire», fulminent des habitants des 56 logements qui se sont une fois de plus rapprochés de notre bureau.
Pour connaître l'autre son de cloche, on a pris attache avec le professeur Djenane, recteur de l'université Sétif I, qui n'a pas voulu s'étaler sur le sujet : «Selon la réglementation en vigueur, je ne suis pas habilité à parler du problème du logement, qui est du ressort exclusif du professeur Guechi (recteur de l'université Sétif II-Dr Lamine Debbaghine), président de la ville universitaire.
En matière de logements universitaires, il est le seul à pouvoir vous répondre. Cela dit, nous avons essayé de régler cet épineux problème, en vain. A cet effet, la wilaya, ainsi que la tutelle, ont été saisis. Je pense que le problème se situe au niveau des Domaines».
Avant de joindre le professeur Khier Guechi, il convient de souligner que la nature juridique du terrain sur lequel ont été érigés les logements en question ne prête à aucune équivoque. Selon l'actif administratif n°01/1977du 11 janvier 1977 publié à la Conservation foncière volumes n°1926 et n°41, la parcelle de 17 ha 99 ares et 84 ca, fait partie du foncier de l'université de Sétif (El Watan détient une copie dudit document).
«On m'a désigné comme président de la commission de distribution du logement universitaire en 2014. Pour être franc avec vous, je n'ai aucun élément concernant ce dossier que nous devons régler. Ce n'est pas normal qu'une situation demeure en suspens depuis presque 30 ans», dira le Pr Guechi, qui a promis de tout entreprendre pour mettre un terme à cet imbroglio.
Notons à toutes fins utiles qu'en réponse à une correspondance d'un député interpellé par des habitants, le sous-directeur du patrimoine au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) avait, en mai 2016, demandé à l'université de Sétif I un dossier sur ce cas précis. Selon nos sources, la demande du responsable du patrimoine au MESRS est restée sans suite.


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