Algérie

Un imam accusé d'abus de confiance et de détournement de don



Un imam accusé d'abus de confiance et de détournement de don
Un scandale a éclaté au niveau de direction des affaires religieuses de Sétif à la suite d'une affaire opposant un fonctionnaire de cette institution qui exerce en qualité d'imam dans une mosquée de la ville et un citoyen de Tiaret. L'imam en question est accusé par le citoyen résidant dans la wilaya de Tiaret de lui avoir détourné une grosse somme d'argent collectée en son nom par les fidèles.
Selon des témoignages, le citoyen en question s'est déplacé dans la wilaya de Sétif où il rencontre l'imam de cette mosquée lui demandant de collecter de l'argent afin qu'il puisse soigner sa fille gravement malade. A travers plusieurs vidéos insérée sur les réseaux sociaux, l'imam en question a confirmé cet état de fait. L'imam a également affirmé qu'il a bien expliqué selon lui au citoyen que ce genre d'opération ne pourrait pas se faire sans une autorisation délivrée par les services du wali. « J'ai demandé au Monsieur de se mettre dans un coin de la mosquée et j'ai appelé les fidèles à l'aider. Je ne sais même pas le montant qu'il a pu collecter », a déclaré l'imam. Ce dernier a également fait savoir qu'il aurait remis une seconde fois de l'argent au citoyen, une somme également collectée auprès des fidèles. Coup de théâtre, après quelques jours, le citoyen revient une seconde fois à Sétif pour faire savoir à l'imam qu'il ne lui a pas remis la totalité de la somme qu'il aurait collectée en son nom. L'imam a rejeté les accusations du citoyen qui n'a pas trouvé autre que de porter plainte à son encontre. Le citoyen en question a été l'invité par une Chaîne de télévision et a confirmé qu'il a porté plainte contre l'imam.
« Effectivement, j'ai porté plainte contre l'imam au niveau de la Sûreté de wilaya et au niveau de la brigade de gendarmerie », a indiqué l'imam à la télévision. L'imam qui a été interrogé par la journaliste de la télévision en question, a réfuté les accusations et les faits qui lui sont reprochés.
« Mon intention était saine, j'ai tenté d'aider ce citoyen mais voilà qu'il qui se retourne contre moi et m'accuse de vol. Je me réserve le droit de porter plainte à son encontre ».
Nous avons donné ici les déclarations faites par l'imam à la Chaîne de télévision privée. L'affaire ne s'est pas arrêtée à ce stade car ce sont les internautes qui ont pris le relais et la majorité soutient l'imam. Injures et menaces à l'encontre de la journaliste d'une télévision
L'affaire mettant aux prises, l'imam au citoyen de Tiaret a fait couler beaucoup d'encre et à même dépassé le cadre de la liberté d'expression. Des dizaines de vidéos et des pages Facebook ont non seulement pris position avec l'imam mais ont lancé des injures et des menaces à l'encontre de la télévision et surtout de la journaliste à l'origine de l'émission qui a relaté cette affaire. Plusieurs internautes ont pris à partie la journaliste en question qui fut traité de tous les noms. La majorité des vidéos (Youtube), (Facebook), Instagram (Tik-Tok) ont tiré à boulets rouges sur la journaliste en question. Ces derniers reprochent à la Chaîne de télévision et à la journaliste en question d'avoir souillé l'image de l'imam et de l'islam.
« De quel droit, cette journaliste pose des questions à l'imam alors que c'est un fonctionnaire des affaires religieuses ? Pourquoi cette Chaîne de télévision a organisé cette émission ? Nous appelons les autorités du pays à « fermer les portes » de cette Chaîne de télévision ». D'autres internautes ont indiqué que l'imam n'a pas le droit de procéder à une quête sans avoir l'autorisation au préalable des autorités locales. Nous avons donné ici, les interventions de la majorité des internautes sur les réseaux sociaux. Pour en savoir plus à ce sujet, nous avons tenté de joindre le directeur des Afaires religieuses mais en vain. « Le directeur n'est pas dans son bureau, il se trouve au siège de la wilaya », nous a-t-il déclaré par son secrétariat.
Moncef Redha


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