Algérie

«Un idiot» veut libérer l'art et l'artiste



«Un idiot» veut libérer l'art et l'artiste
Après s'être retiré 25 années en signe de refus de la soumission de l'art aux règles de la commercialité, un artiste est revenu sur la scène artistique, sous le pseudonyme «Un idiot» (An idiot), en se définissant comme «peintre de rien» (painter from nothing). Il a, durant son éclipse et après son retour, créé et développé de nouveaux styles et méthodes de peintures, qu'il a également définis en leur attribuant des noms. «Un idiot» nomme ses styles et méthodes artistiques Symétrisme (Symmetrism), Ductisme (Ductism), Plastilélisme (Plastylelism), Rondisme (Roundism), Comparisme (Comparism), Verisme (Wormism) et Transparentisme (Transparentism).Mais la démarche de l'artiste ne se limite pas au développement d'un art quelque peu avant-gardiste, mais est aussi porteuse d'une philosophie, d'un concept, d'un combat même : «Le libéralisme de l'art». L'?uvre immense qu'il a imaginée durant et après son «silence d'un quart de siècle» contient déjà un grand nombre de travaux de haute facture et de grande beauté. À voir les ?uvres d'«Un idiot» (une sélection de ses ?uvres est disponible sur le site web www.anidiot.com), on se dit que la créativité qu'il a contenue et réfrénée si longtemps a pris le temps de bien se distiller et s'affiner avant de se libérer dans une explosion de couleurs, de formes et de styles. D'ailleurs, «Un idiot» décrit lui-même cette période comme la «grossesse» précédant le libéralisme.«Un idiot» qualifie en effet son travail et sa démarche comme le «libéralisme de l'art».«Le libéralisme que je pratique dans mon travail artistique représente la liberté du style varié d'un idiot autoproclamé», déclare l'artiste dans une présentation de son travail qu'on trouve sur le site web de la galerie (www.lanaartgallery.com/en4.html) qui publie des photos d'?uvres de l'artiste.Il est précisé qu'«Un idiot» est un globe-trotter doublé d'un «cosmopolite extrême» qui sillonne plus de 40 pays chaque année à la quête de cette inspiration qui alimente la richesse stylistique de son ?uvre. Mais pas seulement. Car, son nomadisme artistique lui permet de tisser des liens et de jeter des ponts entre des cultures et des peuples éloignés, géographiquement parlant. Il «crée ainsi des transitions thématiques et culturelles interconnectées», ce qui s'inscrit en droite ligne dans sa philosophie de libéralisme de l'art, pour lequel «Un idiot» a tout mis à plat pour se régénérer et régénérer sont art.En effet, au cours des années 1980, il avait détruit l'intégralité de son travail antérieur, mis en morceaux ses toiles et brûlé son atelier qui était situé dans un bâtiment industriel dont on ne connait pas la situation. Par ce geste destructeur, l'artiste entendait exprimer son rejet du système de valeur établit pour la reconnaissance de l'art et des artistes, système mis en place et encouragé par le marché de l'art dans le seul but de générer des ventes et des bénéfices. 25 ans après son cri de révolte, il réagit avec des ?uvres d'art qui font table rase des styles «reconnus» et lèvent les verrous qui entravent sa créativité qu'il protège en restant dans l'ombre de l'anonymat. «La seule information dont nous disposons sur lui est une radiographie du bas de son crâne tenant lieu d'autoportrait. Cet anonymat protège à la fois sa liberté de mouvement et son esprit», note la présentation de Lanaart gallery.H. G.




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