Algérie

Un hôpital psychiatrique ravagé par le feu près de Moscou, 38 morts Russie



Trente-huit personnes ont péri dans la nuit de jeudi à vendredi près de Moscou dans un incendie qui a ravagé un asile psychiatrique, un drame qui s'inscrit dans une longue liste d'incendies meurtriers ces dernières années.
Le bâtiment, l'un des quatre que comporte l'hôpital psychiatrique N°14 situé près de la localité de Ramenski, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale russe, était en bois et datait de 1952.
Le feu s'est déclaré à 02H00 du matin (jeudi 22H00 GMT). Au moment du drame, 38 patients se trouvaient dans les chambres. Trois membres du personnel médical étaient également sur place, a indiqué le ministère des Situations d'urgence. Seules trois personnes deux patients et une infirmière ont survécu.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné de tout entreprendre pour "éclaircir les causes et les circonstances" de l'incendie, a indiqué le Kremlin.
Selon des membres des secours cités par les agences de presse, les patients étaient sous l'effet de puissants sédatifs et seraient morts sans avoir eu le temps de réagir. Les fenêtres de l'établissement portaient en outre des grilles.
Selon les services de secours, la plupart des victimes ont été retrouvées sur leur lit ce qui montre qu'elles n'ont pas même tenté de s'enfuir.
Mais une source au sein des forces de l'ordre, citée par l'agence Itar-Tass, a affirmé que les patients étaient en fait attachés.
"La plupart avaient un diagnostic de schizophrénie en stade aigu, c'est pourquoi on les attachait à leur lit", a affirmé cette source. Cette information, non confirmée de source officielle, a été reprise par les télévisions publiques.
Le médecin-chef de l'établissement, cité par Interfax, avait auparavant affirmé que les patients étaient "des malades difficiles avec des maladies chroniques et des accès fréquents, souvent des complications d'intoxication et de psychose alcoolique, et de dépendance aux drogues".
Le Comité d'enquête a indiqué dans un communiqué avoir demandé des autopsies et des analyses toxicologiques des victimes pour déterminer "leur capacité à quitter par eux mêmes le bâtiment".
Selon la même source, le feu serait parti d'un canapé dans la salle de télévision. L'infirmière survivante avait fait une ronde à 1H00 du matin, et a été alertée par la suite par le déclenchement des alarmes incendie vers 2H00.
"Quand l'infirmière est sortie dans le couloir, le feu se propageait rapidement. Elle n'a pu faire sortir que deux patients : une femme et un jeune homme", a déclaré un porte-parole des sauveteurs à Itar-Tass.
Le drame pose la question de la sécurité dans ce type d'institutions en Russie, après une suite d'incendies meurtriers ces dernières années. Il pose aussi celle de l'efficacité des secours hors des grandes villes russes.
"La première équipe de pompiers est arrivée une heure et six minutes après l'alerte", a ainsi indiqué le chef des pompiers de la région de Moscou, Vadim Belovochine, cité par Itar-Tass.
La caserne de pompiers la plus proche se trouvait à 50 kilomètres des lieux, et les secours ont dû faire un détour et ont perdu une demi-heure en raison de la fermeture d'un bac franchissant le canal tout proche à cette saison de l'année, a indiqué le responsable.
Le feu a été maîtrisé à 04H42 et a ravagé 420 m2 selon le ministère des Situations d'urgence, soit apparemment la totalité du bâtiment prévu pour 50 patients. La télévision russe a montré des images de l'hôpital psychiatrique, apparemment situé en pleine forêt.
Une enquête pour "violation des normes de sécurité incendie" a été ouverte, a indiqué le Comité d'enquête dans un communiqué.
Le Comité examine toutes les hypothèses concernant les causes de l'incendie, dont un mauvais état du circuit électrique ou un incendie volontaire.
Une journée de deuil a été décrétée pour samedi dans la région de Moscou, selon le service de presse du gouverneur Andreï Vorobiev. La Russie a connu dans le passé plusieurs incendies de ce type.
En décembre 2006, un incendie dans un centre de désintoxication pour drogués avait causé la mort de 45 femmes à Moscou. Des incendies des maisons de retraite avaient aussi fait 23 morts en 2009, et 32 et 63 morts en 2007.


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