Un homonyme avait été arrêté à sa place Le «bon» D. Moussa écope de 20 ans de prison

C'est une bien curieuse affaire que celle de D. Moussa, et que le tribunal criminel de Constantine vient de condamner, hier, à 20 ans de réclusion criminelle par contumace pour appartenance à un groupe terroriste. En vérité, l'affaire qui a été mise en délibéré, pour rappel, lors de la précédente session criminelle, en date du 26 juin 2007, ne brille pas par sa clarté et il a fallu longtemps à la justice pour en démêler l'écheveau complexe. Le fait est que D. Moussa avait un homonyme qui portait, non seulement le même nom, était originaire de la même région de Béni T'lilène (wilaya de Jijel) et fut même arrêté aux motifs des délits pour lesquels il était poursuivi. Une série de coïncidences et un quiproquo dont on ne peut dire qu'ils facilitèrent les choses aux enquêteurs et à la justice. C'est le juge d'instruction du tribunal de Ziadia, en juin 2004 qui finira par établir les faits, notamment en confirmant et la différence des noms des ascendants et des dates de naissance, «des deux D. Moussa», au moment de faire bénéficier l'homonyme des dispositions édictées par la charte de réconciliation nationale, à savoir son élargissement et l'extinction des poursuites. C'est l'arrestation de O. Miloud pour appartenance à un groupe terroriste qui permettra définitivement, grâce à ses révélations, d'identifier pour de bon le vrai D. Moussa toujours en fuite. La chambre d'accusation finalisera, dès lors, le dossier et l'affaire put, enfin, être renvoyée par-devant le tribunal criminel.