Algérie

Un homme mort à Médéa et vivant à Blida


Ahmed Cherifi, citoyen de la localité de Larbaâ, est considéré à la fois comme un chahid et un citoyen toujours en vie. Ce paradoxe existe depuis son inscription dans le registre réservé aux décès un certain 6 novembre 1961, au niveau de la mairie d?El Aïssaouiya, non loin de Tablat (Médéa). En effet, ce moudjahid a été donné pour mort lors d?une bataille opposant 35 moudjahidine à des éléments de l?armée coloniale sur les hauteurs de Tablat, croyant qu?il avait succombé aux balles et aux bombes. « Le 17 octobre 1961, alors que je n?avais que 21 ans, j?ai été laissé, tout comme mes compagnons, pour mort après une bataille meurtrière et c?est un militaire appelé Jean Nadolski qui avait déclaré triomphalement ma mort à la mairie d?El Aïssaouiya de l?époque », se souvient-il, tout en montrant des séquelles de cette bataille : des fragments de balles présents toujours dans son corps. Nous nous sommes même procurés un certificat de décès délivré par l?apc d?El Aïssaouiya où il figure toujours sur la liste des morts. Le contraire est au niveau de l?apc de Larbaâ qui reconnaît Ahmed Cherifi comme un ancien moudjahid toujours en vie. Une grave faute qui mérite d?être corrigée et qui, semble-t-il, concerne plusieurs citoyens algériens déclarés morts durant l?époque coloniale alors qu?ils sont toujours en vie.
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