Un homme meurt de tuberculose à Aïn El Beïda

Le bacille de Koch fait toujours des victimes. Avant-hier, un jeune âgé de 30 ans, résidant dans la localité de Aïn El Beïda et atteint de la tuberculose, est mort. Sa dépouille a été transférée à la morgue du CHUO. Si des praticiens de santé publique qui pilotent les différents programmes de lutte contre la tuberculose considèrent que la tendance est stable et que certains foyers ont été éradiqués, certains milieux avancent que la tuberculose est une maladie en recrudescence, notamment dans les milieux sociaux défavorisés. Liée à la pauvreté, la sous-alimentation, l'exode rural, la déficience du système immunitaire et le manque d'hygiène, entre autres, la prévalence de cette maladie a dépassé les 55 cas pour 100.000 habitants. C'est ainsi que 1.040 cas de tuberculose ont été enregistrés en 2006 à Oran. Concernant la tuberculose à bacille multi-résistant, 107 cas ont été admis au service de pneumo-phtisiologie du CHU d'Oran durant les sept dernières années, dont 40 cas venus de la wilaya de Mostaganem et 25 cas d'Oran. Selon des sources du CHUO, «la tuberculose à bacille résistant est l'oeuvre de l'homme, elle reflète une défaillance quelque part dans la prise en charge du malade. Un tuberculeux normal peut devenir tuberculeux résistant si l'association des antibiotiques n'est pas prise en compte dans le traitement, chose qui peut entraîner le décès du patient». Selon les spécialistes, le manque de moyens, la rupture du stock des antituberculeux, l'absence de l'information et le défaut de sensibilisation contribuent à la recrudescence de la maladie.