Algérie

Un homme et une femme



Le mouvement démocratique en cours dans notre pays, quoi qu'il en soit et adviendra, mériterait sans ambages tous les encouragements et honneurs pour avoir été le premier, dans l'ensemble du monde arabo-africain, à promouvoir par deux fois la même candidate aux élections présidentielles de 2004 et celles de jeudi prochain. Un processus suscitant un intérêt d'avenir prometteur.

Pour le moment, l'actualité nationale est manifestement électorale et, de ce fait, diversement commentée et qu'elle est jaugée par beaucoup d'observateurs dont les médias, d'ici et d'ailleurs, car elle est riche en événements consistants, de rebondissements intéressants, de paroles et intentions édifiantes, et qu'elle popularise indéniablement des points de vue pointus et enrichissent les débats autour de la mise en place, dans son sillage fleuri donc en idées originales en ce début du troisième millénaire, d'un projet d'une société équilibrée et harmonieuse en face de défis majeurs se profilant aux horizons. En tout cas, beaucoup de bonnes volontés souhaitent pour que cela soit ainsi perçu et affronté en tant que tels. C'est-à-dire, d'instaurer une vision intergénérationnelle futuriste basée sur un socle solidement bâti autour des volontés visionnaires et éprouvées.

Donc, cette joute électorale d'envergure, tant au niveau du nombre des candidats que des enjeux en présence qu'ils ont soulevés chacun à sa manière, tout en sachant leurs limites notamment pour les nouveaux prétendants, grandissant tout de même l'aura de notre pays, et ce, tout en sachant également que ladite candidate à la magistrature suprême, et non moins Présidente du parti des travailleurs, avait acquise une certaine acuité sociopolitique, haut la main, de par son endurance conjuguée à l'amer combat, aux multiples souffrances morales et physiques qu'elle avait subies dans sa jeunesse depuis bientôt une trentaine d'années, et avec elle bon nombre de générations post-indépendance, pour acquérir les trésors de la liberté d'expression et de démocratie active permettant, en principe, la revivification des revendications sociétales liées à une certaine conception de l'exercice du pouvoir ainsi souhaité instamment par ces mêmes élites intergénérationnelles n'ayant pas encore réussies, malheureusement, jusqu'à ce jour, de procéder à de sages et pertinentes ruptures - réformes normalement s'imposant d'elles-mêmes - salutaires pour aller résolument vers de nouveaux sentiers en termes de progression vers le mieux-être aussi bien du côté moral que de celui matériel.

A l'image des aspirations et efforts consentis, avec cependant des nuances générationnelles voire de tendances personnelles, par le Président-candidat à sa propre succession qui avait, lui aussi, enduré les affres de la médiocrité et de l'exclusion manifestées par certains de ses proches de la famille combattante anti-coloniale, particulièrement de la décennie 1980, ainsi animée par les préceptes de la pensée unique revigorée et escortée par de nouvelles/anciennes méthodes « politiques » de gouvernance, relations claniques à ciel ouvert et dissimulées ; ainsi que d'autres survivances revanchardes liées à l'exercice du pouvoir sans partage voire pernicieux et dommageable à plus d'un titre : le 5 Octobre 1988 est intervenu, avec ses ondes de chocs persistants à ce jour, dans ce contexte aux innombrables enjeux, pour mettre fin à une certaine époque où seul le culte du pouvoir - et de la personnalité - avec son armada de laudateurs prévalait. Avec tous leurs dessous claniques conjugués aux visées éminemment dangereuses, en tous genres, aussi bien imposées de l'extérieur avec leur lot de manigances et malheurs collatéraux, de toutes sortes, que ladite candidate déplore à juste titre dans ses discours, que suscitées au plan interne par des ambitions démesurées incorrigibles malgré les leçons du passé.

La dame candidate à la magistrature suprême du pays fut, quant à elle, la victime expiatoire dans un certain sens d'un aveuglement totalitaire voire tortionnaire acharné, dès le début des musellements des libertés, contre toute nouvelle opinion autrement conçue et formulée différemment, que celles stéréotypées, et donc décidée d'émerger du carcan enferré dans « l'unicité de pensée et... du destin ». Un non-sens aux impacts catastrophiques !

Aussi, le Président candidat à sa propre succession, il fut victime également de sa confiance illimitée durant les années 60/70 ; mais non moins excessivement triomphaliste - voire prétendant endurci à la magistrature présidentielle post-boumediénisme - à l'encontre de ses amis ainsi animés par une certaine forme de « compagnonnage » basé sur la force dominante et d'exclusion clanique y compris d'alliances contre-nature voire en sourdine et qui n'ont nullement hésité, avant et après l'indépendance nationale, à manifester leurs absurdités, frasques, et surtout qu'ils restent toujours conditionnés, à ce jour, par une certaine idée et culture monopolistique et, donc, d'exclusion et d'exclusive. Un terrible état d'esprit puisant sa sève d'un passé aux contradictions existentielles néfastes. Un mal doublement funeste qui, hélas, semble se perpétuer y compris au sein de ses propres victimes et... nouveaux adeptes obnubilés eux aussi par les charmes du pouvoir. En sourdine opportuniste avec, cependant, d'autres nuances et ambitions non moins affamées, acharnées et véhémentes. L'Histoire, quant à elle, jugera sans ambages tout ceux et celles qui ont voulu « laisser faire » afin d'en profiter de cette manne. Cependant, et d'une manière ou d'une autre, l'Histoire aurait toujours sa méthode infaillible et le dernier mot de la fin. Toujours ! Comme la campagne électorale suit son cours, avec ses hauts et ses bas, il serait inopportun voire tendancieux de notre part en tant que citoyen affranchi, toutefois, de tout lien partisan mais non dénué d'opinions citoyennes sur les comportements, raisonnements et chances respectives, de tous les prétendants à la magistrature suprême, tout en sachant que : « celui qui vous devance d'une nuit à plus d'un tour malicieux que vous en avez dans la musette ». Ainsi stipule, également, le dicton du chasseur sachant chasser, et ce, bien que l'adage soit « vieillot ». Pourtant : « on a vu souvent rejaillir le feu de l'ancien volcan ». Ainsi chantait le poète rebelle Jacques Brel. Pour d'autres motifs tout à fait différents de ceux de la politique.



VALEURS SACRIFICIELLES D'HOMMES ET DE FEMMES
DE HAUTE TREMPE HUMAINE, VOIRE DE TYPE VOLCANIQUE



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