Algérie

«Un homme de dialogue hostile à l'exclusion de l'autre» Hommage à Abdelhamid Mehri



Constant dans ses positions, engagé, juste et' surtout humble.
Ce sont les quelques qualités d'un moudjahid et d'un homme politique de renom qui a marqué son temps et qui s'est imposé comme un leader dans les différents postes de responsabilité qu'il a eu à assumer de son vivant. Il s'agit de feu Abdelhamid Mehri, ancien membre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et ancien secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), décédé le 30 janvier 2012 à Alger.
Ses amis et même ses «adversaires» retiennent de lui les qualités d'un homme politique qui met «l'intérêt de l'Algérie avant tout». Certains d'entre eux ont tenu à livrer leurs témoignages lors d'une conférence organisée, hier, par l'association Kalima pour la culture et l'information à l'université Alger III, à l'occasion du premier anniversaire de sa mort.
De la guerre de Libération nationale jusqu'aux derniers jours de sa vie, Abdelhamid Mehri, affirment les participants à cette rencontre, «a toujours été un homme de dialogue hostile à l'exclusion de l'autre». Partisan de la démocratie, l'ancien secrétaire général du FLN s'est opposé à «tous les coups d'Etat perpétrés en Algérie (de celui commis contre le GPRA à l'arrêt du processus électoral en 1992, en passant par le coup d'Etat contre le régime de Ben Bella en 1965)». «Abdelhamid Mehri était un homme de dialogue et de concertation dans la résolution des conflits. Il était constant dans ses positions politiques et refusait de marchander au mépris de ses principes», témoigne l'ancien ministre de l'Education nationale, Ali Benmohamed, qui a eu à travailler avec lui au même ministère durant les années 1970.
Ali Benmohamed insiste, dans ce sens, sur la forte personnalité de Abdelhamid Mehri qui «n'abandonne pas ses missions dans les moments difficiles». «De par sa vision réaliste des choses, il réglait toutes les affaires sensibles qui lui étaient soumises», précise-t-il. Le recteur de l'université d'Alger III, Rabah Cheriet, abonde dans le même sens : «Il était un exemple et un modèle pour nous, notamment dans les moments les plus difficiles.» Présent à cette conférence, l'actuel secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, témoigne sur l'épisode «du coup d'Etat scientifique» dont a été victime Abdelhamid Mehri en 1996.
Confronté en ce moment à une forte opposition au sein du FLN et alors que son avenir à la tête du parti se jouera jeudi prochain à l'occasion de la 6e réunion du comité central (CC), Abdelaziz Belkhadem compare implicitement son cas à celui de Mehri. «Lors de la fameuse réunion du CC, Abdelhamid Mehri nous a déclaré qu'il ne quitterait pas le parti en pleine crise. Il avait insisté sur l'élection d'un nouveau secrétaire général», dit-il. Va-t-il suivre son exemple jeudi prochain ' On ne sait pas encore, puisque Abdelaziz Belkhadem rappelle aussi «l'endurance et la résistance qui ont été également des qualités de Abdelhamid Mehri». «Nous avons appris de lui l'endurance. C'était un homme qui avait été lui-même endurant, alors qu'il avait subi l'injustice», ajoute-t-il.


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