Un homme averti'

Vahid Halilhodzic est obligé de revoir sa copie. Il est dans un pays où chacun désire imposer son point de vue. Le Bosniaque fait fausse route en déclarant qu'il n'y a pas de patron au sein de l'équipe nationale.
En croyant bien faire, il risque de se mettre toute l'équipe sur son dos. La discipline, ce n'est pas le fort des Algériens. En d'autres termes, Vahid doit se soumettre, sinon il pliera bagages aussi vite qu'il s'est installé à la tête des Fennecs. La discipline, les Algériens s'en passent. Les cas Chaouchi et Lemmouchia sont encore vivaces dans les esprits tout aussi que ceux de Hadj Aissa et bien d'autres joueurs pour lesquels la discipline ne veut absolument rien dire. Le nouvel entraîneur aura du pain sur la planche s'il a en tête d'instaurer une discipline de fer. C'est même notre point faible. Saâdane a eu toutes les peines du monde à diriger le groupe que ce soit à la CAN 2010 ou au Mondial de la même année. Benchikha, surnommé le général, n'a même pas eu le temps de bien connaître les joueurs qu'il a fait ses valises. Halilhodzic a, en matière de discipline, fait une entrée fracassante mais pas dissuasive du tout. Les joueurs algériens ne se laissent pas faire aussi facilement qu'il le pensait. Peut-être qu'il l'a compris à Marcoussis et il est revenu à de meilleurs sentiments ou peut-être ce sont les responsables qui lui ont mis la puce à l'oreille. Dans tous les cas de figure, le nouvel entraîneur aura compris qu'il ne faut jamais bousculer les habitudes au risque de se voir, à tout moment, éjecter de son poste. Un homme averti en vaut deux, dit-on. Il n'est nullement ici de dresser un tableau noir (il l'est déjà), mais juste de dire ce qu'il en est et d'avertir le Bosniaque sur les risques qu'il encourt s'il touche aux cadres de l'équipe même si leur niveau a grandement régressé. Seul l'avenir dira si l'entraîneur prend le dessus sur ces cadres ou bien c'est l'inverse qui se produira. Saha f'tourkoum.