Algérie

Un héritage très convoité



Sania. K.la maigrichonne et maligne paysanne, âgée à peine de 18 ans, qui débarqua un jour de printemps, il y a, environ, une trentaine d'années, dans la capitale, aménagea très vite un gourbi, dans le sens propre du terme, du côté des contrebas de l'Âppreval, (Kouba-Alger). Et comme elle venait de Làâyoune (wilaya de Tissemsilt), en mauvais état physique et moral, elle vécut les premiers temps de la générosité des voisins, dont certains eux-mêmes avaient besoin plus de soutiens, car contrairement à Sania, ils avaient des enfants! Les journées passèrent, et les mois et les saisons, suivirent. Sania ne resta pas les bras croisés. Elle refusait de vivre aux dépens des voisins-donateurs. À 34 ans, elle trouvait anormal qu'elle ne puisse dégoter un boulot, fait sur mesure. Mais, pardi, comment va-t-elle s'y prendre' Elle fit tous les métiers féminins que la société demandait. Mais, il y avait un métier qui ne marchait pas sur ses orteils: c'est celui de femme de ménage, au sein de familles nouvellement et frauduleusement enrichies, et Sania arrivait à les déloger! Oui, ce métier avait tendance à rejoindre les calendes, comme celui des cireurs-ados à l'indépendance. En effet, le ménage n'était plus offert, aux familles, et c'et pourquoi nos femmes travailleuses, durent prendre le balai et la serpillère, et s'occuper de l'hygiène at home! Sania s'empara de l'aubaine pour se faire une place au soleil «koubéen»! C'est en nettoyant chez El Hadj, qui, tout en vivotant seul, aménagea une villa style européen, que l'enfant d'El Làâyoune, commencera à voir grand. Elle prit les choses en mains, jusqu'à devenir la véritable patronne des lieux. Et un beau jour, ce fut le passage à la lecture de la «Fatiha», et le mariage fut consommé entre le couple que trente ans séparaient! Peu de temps après, El Hadj, mourut de vieillesse, et la veuve, assistée de sa fille unique qu'elle avait eue d'un premier lit, prit tout ce qui se trouvait à la maison. Or, avant de mourir, le vieillard écrivit la maison au nom de son neveu, Ali. K. Un jeune commerçant aux dents longues, qui ne se laissait pas faire, pour rien au monde. Surtout après l'intrusion de Sania dans la vie d'Ali. K. Tout alla très vite! Le tribunal d'Hussein-Dey (cour d'Alger) allait désormais connaître autant de problèmes que de chefs. Ceci d'autant plus que la fille unique de Sania, allait devenir une employée du ministère de la... Justice! Tout un programme, en perspective! Un véritable feuilleton débutait dans la vie des deux familles. Ali. K. jurait par tous les saints de la capitale et de Yemma Gouraya, d'où était originaire le résident de Kouba, que cette femme n'avait aucun lien avec son défunt, généreux tonton. De son côté, Sania brandissait des documents qu'Ali. K. le coeur gros, les yeux bleus, qui allaient quitter leurs orbites, mettait à l'index! Ce fut un véritable scénario qui se déroulait devant les magistrats, d'abord gênés par les vociférations d'Ali. K. qui passera à la vitesse supérieure, lorsqu'il a appris par l'intermédiaire de son allié, qui bossait lui aussi, à la chancellerie, que la fille de Sania, était... une zélée fonctionnaire à El Biar (Alger)!


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