Algérie

Un haut fonctionnaire tunisien interpellé




Son épouse a, revanche, affirmé qu'il avait été kidnappé. «Mon mari a été kidnappé dimanche à  9h05 (locales) près de notre maison à  Khaznadar (près de Tunis) par quatre civils qui l'ont brutalement arraché de sa voiture avant de disparaître avec lui», a affirmé à  l'AFP Leïla Feriani. Mme Feriani a été contactée hier par un agent d'une base militaire près de Tunis qui lui a annoncé l'arrestation de son mari, Samir Feriani, et l'a autorisé à  lui rendre visite sans lui expliquer les raisons de son interpellation, a-t-elle ajouté. «Samir Feriani n'a pas été kidnappé, il a été arrêté par le tribunal militaire», a assuré à  l'AFP une source proche du gouvernement. Selon une source autorisée au ministère de la Défense nationale, M. Feriani a été arrêté à  la suite d'une plainte déposée par le ministère de l'Intérieur pour «atteinte à  la sécurité du pays». Samir Feriani, 44 ans, a publié les 24 et 25 mai dans le quotidien tunisien l'Expert, deux lettres dans lesquelles il dénonce des «débordements au ministère de l'Intérieur», dont la destruction de documents relatifs au mouvement palestinien Fatah, trouvés par des agents du régime de Ben Ali dans la résidence tunisienne du chef défunt de l'Autorité palestinienne Yasser Arafat. Il accuse également quelques responsables de l'Intérieur, «corrompus» et «partisans» du régime déchu, d'être impliqués dans des affaires de torture collectives contre des islamistes. «Vu la gravité et l'importance des accusations de Samir Feriani, le ministère de l'Intérieur a transmis son dossier au tribunal militaire», a commenté une source autorisée. Le ministère de l'Intérieur avait dénoncé dimanche dans un communiqué une «campagne de dénigrement ainsi que les informations et déclarations publiées récemment par certains journaux et sites électroniques visant des cadres et agents du ministère nommément désignés et évoquant des questions portant atteinte à  la sécurité du pays», sans plus de précisions. 
 


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)