Algérie

Un haut fonctionnaire du MAE répond aux propos du ministre marocain Salah-Eddine Mezouar



Un haut fonctionnaire du MAE répond aux propos du ministre marocain Salah-Eddine Mezouar
C'est à travers un courrier signé par un haut fonctionnaire du MAE qu'Alger réagit aux "errements frénétiques" de Salah-Eddine Mezouar, ministre marocain des Affaires étrangères. "Les relations bilatérales algéro-marocaines et la construction maghrébine ont fait les frais de la stratégie de la tension et de la politique de la rupture que nos voisins marocains entretiennent savamment", répond ce cadre du MAE aux attaques marocaines.Dans une interview à la chaîne de télévision Skynewsarabia, le ministre marocain avait accusé l'Algérie d'être responsable de l'impasse dans laquelle se trouve l'édification de l'Union du Maghreb arabe. Pour justifier ce qu'il appelle "le blocage que connaît actuellement l'UMA", Mezouar reproche à l'Algérie d'adopter "une position figée" sur la question du Sahara occidental, qu'il qualifie de "conflit artificiel".Dans cette réponse, le cadre du MAE revient sur le déroulement chronologique des événements pour rappeler la responsabilité du gouvernement marocain dans l'arrêt des activités de l'UMA. "C'est en violation de l'accord de 1989 que le Maroc a pris l'initiative de geler les activités de l'UMA par une lettre adressée, en décembre 1995, par son ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelatif Filali, à ses homologues maghrébins", rappelle-t-il.La fermeture des frontières est intervenue durant cette même année 1995. Un évènement que le ministre marocain attribue au seul fait de l'Algérie. Ce à quoi répond le cadre du MAE en rappelant qu'"alors que l'Algérie faisait face à des actes terroristes d'une extrême sauvagerie, les autorités marocaines l'avaient accusée d'être derrière l'attentat qui a ciblé, en août 1994, un hôtel à Marrakech". Des accusations suivies d'une "véritable chasse aux Algériens", qui s'est traduite par "l'instauration de visa pour se rendre au Royaume".Autre fait cité, contredisant la thèse du ministre marocain selon laquelle l'Algérie est la cause du blocage : "Le Maroc n'a ratifié que 9 instruments sur les 37 accords et protocoles adoptés par l'UMA, alors que l'Algérie en a ratifié 29". Sur le registre des relations bilatérales, ce responsable au MAE rappelle encore qu'en 2005, "alors que l'Algérie s'apprêtait à dépêcher une délégation de plusieurs ministres conduite par M. Ahmed Ouyahia, le ministère marocain des Affaires étrangères a rendu public, la veille, un communiqué dans lequel il a fait comprendre clairement que le chef du gouvernement algérien n'était pas le bienvenu au Maroc".De plus, le ministre marocain a qualifié la situation qui prévaut au niveau des frontières d'"étrange". Faisait-il référence aux différents trafics de produits dérivés de matières premières subventionnées par l'Algérie dont la revente profite à la population marocaine frontalière, ou encore aux quantités de drogue qui y transitent et contre lesquelles les forces de l'ordre algériennes se battent presque unilatéralement ' Pour ce haut fonctionnaire au MAE, "les responsables marocains simulent inutilement l'amnésie".Il les appelle, dans son courrier, à "l'arrêt de la campagne de dénigrement contre l'Algérie, à une coopération efficiente et de bonne foi pour stopper les flux massifs de drogues, et à se résoudre, une fois pour toutes, à accepter que l'Algérie ne reniera pas sa position, à savoir que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation qui relève de la responsabilité des Nations unies".A. H.NomAdresse email




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