Algérie

Un Haut Commissariat à la numérisation bientôt installé



Lors de son entrevue périodique avec les représentants de médias nationaux diffusée avant-hier soir, sur les chaînes de télévisions et les fréquences de la radio nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé la création prochaine d'un Haut Commissariat à la numérisation. Le chef de l'Etat a installé, il y a cinq jours, le Haut conseil de la régulation des importations dans l'objectif de protéger l'économie nationale et de lutter efficacement contre les pratiques commerciales illicites (la surfacturation, la sous-facturation, l'évasion fiscale...). Le Président Tebboune n'a pas hésité à durcir la législation et à créer de nouvelles instances et organes de contrôle de l'activité économique pour lutter contre ces pratiques commerciales illicites, assurant que « l'Etat demeure aux aguets de ces pratiques ».Et, grâce aux efforts consentis en termes de contrôle du commerce extérieur, « le phénomène de surfacturation pour le transfert illégal des devises avait, sensiblement, reculé ces dernières années », a affirmé le chef de l'Etat, expliquant l'importance d'accélérer la numérisation de l'économie nationale.
Le Haut Commissariat à la numérisation, sera « placé sous la tutelle de la Présidence de la République, en ce sens que la numérisation complète de l'économie permettrait de fournir toutes les données nécessaires à la prise de décision », a-t-il précisé, soulignant l'impératif de renforcer les outils et les mécanismes de lutte contre les crimes financiers et commerciaux pour préserver la souveraineté économique de l'Algérie qui a réussi, ces dernières années, à surmonter les multi-crises économiques, financières et sanitaires. La situation macroéconomique du pays s'est nettement améliorée, a-t-il indiqué, insistant, sur l'accélération de la transition numérique, en parallèle, que l'accélération de l'évolution de l'économie mondiale.
« Le recours à la numérisation offrira une vision plus précise sur les capacités de l'économie nationale », a-t-il soutenu, rappelant que « l'Algérie n'a pas voulu déclarer plus de 225 milliards USD, comme chiffre officiel du produit intérieur brut (PIB) en 2022, alors qu'en réalité, il pourrait se situer entre 240 ou 245 milliards USD ». La modernisation et la numérisation de l'économie nationale vise à renforcer la traçabilité, la sécurisation et la transparence des transactions financières au niveau national et international et la protection de l'économie nationale. Dans le viseur des autorités nationales, les fraudeurs et les escrocs qui ont causé des pertes sèches à l'économie nationale, plombant le pouvoir d'achat des citoyens. Le chef de l'Etat a promis d'intensifier la lutte contre le fléau de la surfacturation, entre autres, estimant que cette pratique illégale « avait pris des proportions dangereuses durant la période allant de 2009 à 2019, dépassant 30% des factures déclarées, selon des rapports d'instances internationales ».
« De 2020 à ce jour, le montant global de la surfacturation est estimé à moins de 400 millions USD, une baisse sensible en comparaison avec les années précédentes, et ce grâce, l'efficacité des mécanismes de contrôle du commerce extérieur qui, auparavant, étaient absents, en plus de l'abrogation des lois ouvrant des brèches permettant des dépassements en matière d'importation », a-t-il expliqué, évoquant l'importance aussi du Conseil supérieur de régulation des importations, « pour préserver les acquis réalisés dans le domaine de la production nationale, afin de préserver l'autonomie du pays ». Il a rappelé que l'Algérie ne recourt « ni au Fonds monétaire international ni à la Banque mondiale ».


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