Un guide pour investir en Algérie

Le bureau d'étude international KPMG, qui avait été chargé par leministère de la Privatisation et de la Promotion de l'investissement (MPPI)d'évaluer quelque 50 entreprises publiques, a présenté, hier, son nouveauguide: «Investir en Algérie», version 2007.Dans une conférence organisée à l'hôtel d'Alger, le président-directeurgénéral de ce cabinet français de conseil d'audit financier, M. Jean-MariePinel a indiqué que l'ouvrage est destiné aux investisseurs, notammentétrangers, pour les informer sur la législation algérienne mais aussi «lesalerter sur un certain nombre de problèmes qui existent encore en Algérie, enmatière de législation».Le guide constitue un outil indispensable d'aide à la décision pourl'ensemble des communautés d'affaires algériennes et étrangères, a affirmé leresponsable de KPMG qui soulignera que l'ouvrage de 273 pages rassemble toutesles connaissances et savoir-faire du cabinet en matière de modalitésd'investissements applicables sur le marché algérien.L'ouvrage souligne que l'Algérie apparaît comme un véritable géanténergétique, en occupant la 7e place dans le monde en matière de ressourcesprouvées en gaz naturel, la 5e en production et la 3e place en exportation,après la Russie et le Canada.Le guide qui rappellera que notre pays est le 3e fournisseur de l'Unioneuropéenne (UE) en gaz naturel et son 4e fournisseur énergique total, assureque dans tout l'espace méditerranéen, l'Algérie occupe incontestablement uneplace hégémonique.Concernant le secteur privé de la PME/PMI, KPMG qui était égalementchargé par les instances financières algériennes de faire un audit du Créditpopulaire algérien (CPA) et de la BNA, note que l'essor du secteur privé enAlgérie, ces deux dernières décennies, est l'un des révélateurs du changementd'orientation et de structure de l'économie nationale.«L'entreprise privée intervient pour près de 75% dans le PIB horshydrocarbures et à 55% de la valeur ajoutée», observe-t-on également enajoutant que le nombre de PME/PMI ne cesse de s'accroître malgré lesdifficultés liées à l'environnement de l'entreprise, notamment les lourdeursadministratives et bancaires.En ce qui concerne justement le secteur financier, le cabinet d'auditfera remarquer que le paysage bancaire compte aujourd'hui près de 40institutions bancaires et financières en soulignant que la part desétablissements privés et étrangers, plus de 10%, va en s'accroissant.«Cette diversification de l'offre bancaire inhérente à l'ouverture dusystème bancaire algérien autorise les banques et établissements financiersétrangers à s'installer ou à se faire représenter en Algérie et s'accompagne,de plus, d'un réel et très sérieux effort de modernisation», observent lesrédacteurs du guide, ajoutant que ce processus, en cours, vise à élever leniveau de bancarisation encore très faible de l'économie algérienne et à rendreplus fluide les opérations interbancaires en améliorant les réseaux decommunication sécurisés et en introduisant toute la panoplie des moyens depayement modernes.Concernant les nouvelles technologies, le bureau d'audit indique quel'Algérie constitue actuellement le plus gros marché des nouvelles technologiesde l'information et de la communication (NTIC) de l'espace euro-méditerranéen. 50 milliards de dinars sont consacrés par l'Etat dans le cadre duprogramme complémentaire de soutien à la croissance (2005-2009), ajoute t-onencore.Enfin concernant «la liberté d'investir et l'égalité du traitement», lesauditeurs de KPMG rappellent que notre pays a conclu plus de 25 conventionsbilatérales de protection des investissements qui viennent s'ajouter auxconventions multilatérales portant sur le même projet. «Les investisseurspotentiels ainsi que les entreprises déjà implantées en Algérie ont besoind'une source d'information unique et fiable leur permettant de prendre desdécisions éclairées et c'est pour cela que nous rééditons notre guide chaqueannée afin de coller au plus près de la réalité du marché algérien», conclut leP-DG de KPMG pour qui l'essor de l'économie algérienne n'est qu'une question detemps.