Algérie

Un guide bientôt adopté



Il sera question de prendre en charge les séquelles chez les citoyens et les praticiens ayant perdu des collègues ou des proches et qui souffriraient d'épuisement, voire de burn-out.Le directeur des services et des structures de santé au ministère de la Santé, de la Population et des Réformes hospitalières, le Pr Lyès Rahal, a indiqué hier sur les ondes de radio Sétif que la reprise des activités pour la prise en charge des différentes pathologies qui n'ont pas constitué une priorité depuis le début de la pandémie de coronavirus est désormais autorisée depuis le mois de septembre dernier, cependant, cette reprise graduelle en fonction des capacités et des moyens dans chaque structure est tributaire de la stabilité de la situation épidémiologique, tout en laissant la décision au conseil scientifique ou au conseil médical de chaque établissement hospitalier qui doit aussi prendre en considération l'état psychologique des praticiens de la santé qui ont été très affectés psychologiquement par la pandémie.
Ces derniers doivent mettre en place un plan spécial progressif de rattrapage du retard enregistré afin d'atteindre la vitesse de croisière dans quelques mois. Le premier responsable des services de santé a, par ailleurs, rappelé qu'outre les urgences médicales et chirurgicales, la prise en charge de certaines pathologies au niveau des centres de lutte contre le cancer, la chirurgie infantile, la femme enceinte ont toujours figuré parmi les priorités du secteur, même en période de Covid-19.
Le responsable, qui n'a pas nié que la pandémie a beaucoup affecté l'activité médicale et chirurgicale, a annoncé que si la stabilité de la situation épidémiologique perdure, le retard sera rattrapé dans trois ou quatre mois au plus tard.
"Les centres de lutte contre le cancer n'ont pas été réservés pour la prise en charge des patients atteints du nouveau coronavirus et n'ont pas connu de suspension de leur activité, même durant la périodes de pic, à savoir durant les mois de septembre et novembre, lorsque l'Algérie a enregistré le plus grand nombre de personnes atteintes de Covid-19, notamment durant le mois de novembre passé lorsque les hôpitaux d'une douzaine de wilayas ont enregistré l'hospitalisation de 12 500 personnes atteintes du nouveau coronavirus", dira le président de la commission nationale pour la prise en charge des cancéreux.
Il a également annoncé que le problème de non-disponibilité des produits anesthésiques sera réglé d'ici à demain dimanche ou lundi prochain au plus tard. Le membre de la commission Fourar a aussi indiqué qu'actuellement, les hôpitaux enregistrent l'admission de 1 300 personnes. Un guide national de prise en charge du syndrome post-Covid-19 appelé aussi Covid long verra le jour incessamment.
Il sera mis en application avec les différents intervenants, à savoir les psychologues et les praticiens des services de médecine du travail, chapeauté par le Pr Mohamed Chakali, sous-directeur de la promotion de la santé mentale auprès du département du Pr Abderrahmane Benbouzid. Selon le Pr Rahal, il sera question de prendre en charge les séquelles chez les citoyens et les praticiens ayant perdu des collègues ou des proches et qui souffriraient d'épuisement, voire du burn-out.
Pour enchaîner, il dira en substance que les résultats probants réalisés dans le cadre de la lutte contre la Covid ne sont pas le fruit du hasard, mais le résultat des efforts de tous les Algériens. Il a souligné que pas moins de 60 protocoles sanitaires ont été adoptés depuis le début de la pandémie.
S'agissant du vaccin, l'ancien directeur général de l'Institut national de santé publique (INSP) a réitéré que tous les Algériens sont concernés par la vaccination en 2021 et que le ministère de la Santé ne fait pas dans la stigmatisation entre les travailleurs de la santé exerçant dans les deux secteurs privé ou public.
Il a aussi annoncé qu'un nouveau programme dynamique et un nouveau plan de vaccination seront prochainement adoptés pour la distribution du nouveau lot de vaccin réceptionné il y a quelques jours. Pour les opérations de circoncision des enfants durant le mois de Ramadhan, le représentant du ministère a indiqué que la question sera tranchée par la commission scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie en temps opportun, tout en laissant entendre qu'elle est tributaire de la stabilité de la situation épidémiologique et du respect des mesures de prévention édictées et qui doivent être respectées.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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