Algérie

Un groupe de jeunes Algériens leur a volé la vedette



Un groupe de jeunes Algériens leur a volé la vedette
Contrairement au meeting animé par le duo Benyounès-Ghoul à la ville de Lyon, celui de Marseille a failli dégénérer. Un groupe de jeunes proches du candidat Ali Benflis ont tenté d'agresser Amar Ghoul, président de Taj, à sa sortie de la salle. Ce même groupe a essayé auparavant d'accéder à la salle abritant l'activité, mais sans succès.Il était à peine midi lorsque les premiers bus qui transportaient les invités au meeting arrivaient devant la salle louée à l'occasion. Cinq bus des différentes communes de la cité phocéenne, où la communauté algérienne est de quelque 160 000 personnes. Ils étaient munis de posters et de pancartes sur lesquels est gravé le slogan de la campagne électorale de Bouteflika : "Notre serment pour l'Algérie." Quelques instants après, un autre groupe arrive et prend place devant l'entrée de la salle où l'accès est réservé seulement aux gens munis de badges distribués auparavant par la direction de campagne du Président-candidat en France. Ils ne sont pas venus soutenir le chef de l'Etat, mais dire toute leur colère contre "un mandat de trop pour Bouteflika". Ce groupe, dont Aziz Ben Saddek, militant démocrate, est venu dénoncer "la mascarade" et "le hold-up" électoraux qui se préparent en Algérie."Nous sommes contre le 4e mandat", a dit Aziz, en informant que Radio Galère n'a cessé, depuis plusieurs jours, de dénoncer "l'usurpation de la volonté populaire". Le groupe en question appelle à une période de transition. Structuré dans le Comité pour une alternative démocratique et sociale en Algérie, ces militants se sont élevés contre le fait que l'accès à la salle soit réservé "uniquement aux soutiens de Bouteflika".Benflis, présent malgré luiQuelques minutes après l'arrivée des deux animateurs du meeting, qui ont été accueillis aux cris d'"Algérie libre et démocratique" et "Système dégage" lancés par les opposants, un autre groupe composé de 6 personnes fait son apparition devant la salle. Posters d'Ali Benflis entre les mains, ils ont pris à partie d'abord les organisateurs et les agents qui assuraient la sécurité des lieux. "Vous êtes des lâches au service d'un homme mourant qui a mis le pays à genoux", ont-ils tenu à dire.Durant toute la durée du meeting, les membres de ce groupe ont traité les deux animateurs du meeting et autres soutiens à Bouteflika de "voleurs", de "courtisans" et aussi de "criminels" qui veulent "faire d'un homme malade et usé un roi"."Nous sommes des Chaouis que ces mêmes personnes insultent", disent-ils pour rappeler la récente "bourde" de Sellal.L'effet Sellal atteint l'Hexagone"Nous n'allons pas pardonner à celui qui nous a insultés", disent-ils, précisant que "nous sommes des Chaouis et nous soutenons Benflis". C'est leur réponse, disent-ils, "à Sellal qui nous a traités de moins que rien". Pour eux, "il est inconcevable de nous taire devant une telle attaque, venue d'un responsable politique".Ces jeunes ont failli agresser le chef de Taj à sa sortie de la salle du meeting. Ainsi, c'était lorsque Ghoul a tenté d'engager une discussion avec le groupe d'Aziz Ben Saddek qu'il sera surpris par un partisan de Benflis qui le harcèlera de questions et d'insultes. Au bout de quelques secondes, la situation a failli dégénérer lorsque ces jeunes, au nombre de trois, ont tenté de s'approcher du ministre des Transports. N'eut été sa garde qui les a empêchés de l'atteindre, les événements auraient pris une tournure plus grave. Après cinq minutes de bousculade sur la voie publique, le ministre a promptement pris place dans la voiture qui l'attendait. Quant à Amara Benyounès, qui était à quelques mètres de la scène, il prendra place dans une autre voiture qui quittera promptement les lieux.M. M.NomAdresse email




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