Une usine algéro-française de matériel de construction sise à Khemis El-Khechna (est d'Alger) a été, jeudi à l'aube, la cible d'une attaque spectaculaire. Un gardien sérieusement blessé et un coffre-fort et des unités informatiques disparus sont les premiers dégâts constatés par les responsables de l'usine et les services de sécurité.Selon le gardien de nuit de l'usine Stakal, un groupe d'une quinzaine de personnes cagoulées et munies « d'armes à feu, de sabres et d'autres armes blanches » s'est introduit par effraction vers 3 heures du matin jeudi. Le groupe apparemment bien organisé et informé se déplaçant à bord de deux véhicules de tourisme et un fourgon, a surpassé le mur de clôture de trois mètres de hauteur pour s'attaquer d'abord au gardien par des coups de poing avant de l'assommer avec une barre et le ligoter. Les criminels auraient cherché où se trouvait le patron français puis ont passé plusieurs minutes à l'intérieur de l'usine où ils ont passé au peigne fin tous les bureaux et les locaux de l'unité industrielle. A l'aise, sans alarme déclenchée ni dispositif de sécurité dérangeant, ils ont pris le temps nécessaire pour transporter le coffre-fort à bord du fourgon ainsi que toutes les unités centrales des micro-ordinateurs sans toucher aux écrans ni aux laptops ce qui insiste plusieurs points d'interrogation sur la nature et les objectifs de cette attaque. Des appels auraient été émis pour le numéro vert de la gendarmerie juste au départ des criminels mais, souligne-t-on, sans réponse avant d'aviser par téléphone l'un des responsables de l'usine et la brigade de gendarmerie de Khemis-Khechna. Des éléments de cette dernière se sont déplacés sur les lieux constater l'effraction puis vers 9 heures, tout un dispositif a été mis sur place parmi les éléments de la brigade territoriale et des experts dépêchés de l'institut national de criminologie et criminalistique de la gendarmerie (INCC/GN Bouchaoui) qui ont procédé au prélèvement sur la scène de crime en présence du patron français. Ce dernier et les employés de l'usine ont été conduits à la brigade pour prélèvement d'empreintes et dépositions. Une enquête judiciaire a été enclenchée afin de déterminer toutes les circonstances de cette affaire et coincer les auteurs, à savoir, que les équipements utilisés et le mode opératoire dans l'attaque ainsi que la cible n'écartent ni le banditisme ni le terrorisme dans une région souvent citée lors de la décennie noire. L'enquête révèlera toutes les circonstances de cette affaire qui s'ajoute à d'autres atteintes et accidents constatés aux zones industrielles ce qui devra inciter les investisseurs ainsi que les autorités publiques à revoir les dispositifs sécuritaires internes et externes.
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Posté Le : 27/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Radia Zerrouki
Source : www.lnr-dz.com