Algérie - Revue de Presse

Un grand déficit à combler



Un grand déficit à combler
La santé va mal dans la commune de Beni Maouche. Le constat est non seulement celui des citoyens mais aussi celui des premiers responsables de la municipalité. M. Rabah Laidaoui, le P/APC, résume la situation de ce secteur névralgique. « Notre commune ne possède, en tout et pour tout, qu'une polyclinique au chef-lieu et une unité de soins implantée au village Aguemoun », déplore-t-il. La polyclinique basée à Trouna dispense des prestations de médecine générale et de stomatologie et dispose d'une maternité rurale. A Aguemoun en revanche, où officie un infirmier, il n'y a pas l'hombre d'un toubib. « Pour le moindre mal ou une extraction dentaire, nous sommes contraints de rallier le chef-lieu communal, distant de plusieurs kilomètres », fulmine un habitant du village. « Un seul médecin pour plus de 20 000 habitants, c'est vraiment dérisoire. Le comble, c'est que même les praticiens privés boudent notre commune », renchérit un autre citoyen de la région. Pour l'exécutif aux commandes de l'APC, le projet qui mérite d'être réalisé sans délai est l'équipement de la polyclinique de la localité d'un Point d'urgence (PU), susceptible d'accueillir les malades de jour comme de nuit car, nous explique-t-on, « au-delà de 17 h, les malades sont acheminés à l'EPSP de Seddouk, éloigné de 17 kms ou carrément jusqu'à l'EPH d'Akbou, quand leur hospitalisation s'avère nécessaire ».En plus clair, les malades pris de crises sévères ont tout le temps d'agoniser et même de passer de vie à trépas en cours de route. « D'ailleurs, appuie le maire, les cas de ces femmes enceintes et autres malades, décédés au cours de leur évacuation, sont légion ». A propos du Point d'urgence, le P/APC a tenu à rappeler la promesse de sa réalisation faite depuis 2006 par le directeur de la Santé de la wilaya de Béjaïa, à l'occasion de la visite du wali dans la région. « Cela ne rime à rien de prôner la mise en 'uvre d'une santé de proximité si nos concitoyens n'ont même pas le strict nécessaire pour un pansement ou une injection », tonne l'édile local qui plaide pour la construction d'infrastructures sanitaires de base au profit des villages déshérités comme Tala N'tinzer, Ighzer Oubellout ou encore Ath Boudjala. Ces villages comptent parmi les plus enclavés de la commune de Béni Maouche qui n'est qu'une mosaïque de 28 villages éparpillés sur un vaste et difficile massif montagneux de 95 km2.L'hôpital, une vague perspectiveUn hôpital d'une capacité de 60 lits est inscrit dans le cadre du plan quinquennal 2009/2014 au profit de la commune de Béni Maouche, nous apprend le P/APC. La perspective de voir s'ériger la structure reste, cependant, trop vague pour les élus locaux. Aucune ébauche de ce projet très attendu n'a encore vu le jour, relève le maire. « Même l'assiette de terrain destinée à recevoir l'infrastructure n'est pas encore désignée », nous affirme-t-il, pour, à la fois, exprimer son scepticisme et presser les autorités de wilaya de donner corps au projet.


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