Bernardino Leon qui a tenu récemment à Bruxelles, devant le groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen un discours très modérément optimiste, sur l'issue des négociations engagées avec les Libyens, croit toujours en la possibilité de leur arracher un accord pour la formation d'un gouvernement d'union nationale avec pour missions immédiates la lutte antiterroriste, la poursuite du processus de transition démocratique, l'organisation des élections et l'élaboration d'une Constitution. Il espère former ce gouvernement avant le mois de ramadan. « Toutes les parties, que ce soit de l'Est ou de l'Ouest, sont convaincues de l'impératif de parvenir à la formation d'un gouvernement d'unité nationale », déclare le représentant du Secrétaire général des Nations unies en Libye en marge de la réunion à Tunis des représentants des municipalités et des conseils locaux libyens dont les travaux ont commencé le lendemain de celle qui a réuni, au Caire, pendant quatre jours, une centaine de représentants de tribus de Libye. Le diplomate espagnol réunira, dit-il, la semaine prochaine au Maroc, probablement dès le 7 juin, les parties libyennes pour leur présenter la quatrième mouture de son projet d'accord politique et entendre leurs commentaires et observations et sur ce projet et sur la situation à Tripoli, Tobrouk, Syrte et Benghazi où « Daech qui avait une présence limitée il y a quelques mois est désormais présent partout ». « Sans accord et si la guerre continue ce sera beaucoup plus difficile à l'avenir de faire front » contre Daech « qui n'est plus seulement un problème libyen mais de l'ensemble de la région », explique Bernardino Leon. Taieb Baccouche, le ministre tunisien des Affaires étrangères, qui a été convié à cette réunion, a mis en valeur le rôle important dévolu aux conseils locaux, en tant que structures de la société civile, pour contribuer à la résolution de la crise libyenne. « La réussite de la transition démocratique en Tunisie a été possible grâce au rôle important joué par la société civile pour arriver à des consensus politiques », dit-il après le rappel de « l'engagement de la Tunisie à ne pas s'ingérer dans les affaires internes de la Libye » et « le refus catégorique de la Tunisie d'une intervention militaire en Libye » qui « ne fera que provoquer catastrophes, destruction et anarchie ». Sur le terrain, le groupe terroriste a pris, vendredi dernier, le contrôle de la base aérienne d'al-Qardabiya, où se trouve l'aéroport international de Syrte, après le retrait, jeudi soir, des milices de Fadjr Libya. Ces dernières promettent, dès l'arrivée des forces de soutien, une contre-offensive. Les forces du gouvernement, reconnu par la communauté internationale, promettent elles aussi une riposte « ferme ». Mais le constat est là. Ces dernières restent impuissantes face aux milices qui font la loi. La preuve : la tentative d'assassinat contre le Premier ministre Abdallah al-Theni mardi dernier à Tobrouk au c?ur d'un secteur contrôlé par ses forces, et la mort, vendredi dernier, de huit personnes par un tir de roquette sur un quartier résidentiel de Benghazi.
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Posté Le : 30/05/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel B
Source : www.horizons-dz.com