Algérie

Un goût d'inachevé qui persiste


Un goût d'inachevé semble imprégner l'action et la démarche de certains départements ministériels du gouvernement de Benabderrahmane. Le président de la République l'a lui-même souligné lors de sa dernière entrevue avec les représentants de la presse nationale. De ce fait, ils sont, à peine quelques ministres à pouvoir relever la cadence des actions au sein de leurs départements respectifs, et à concrétiser avec célérité et efficacité, les orientations du président de la République sur le terrain de la réalité. On peut citer, à ce propos, sans risque de se tromper, les cas du ministre de l'Habitat et celui du Travail, sans compter d'autres ministres qui sont allés au charbon, malgré les insuffisances. Le Président lui-même avait évoqué l'exemple de ces jeunes et nouveaux ministres qui sont à l'épreuve, mais qui apprennent très vite et enregistrent des résultats encourageants. Ce qui n'est pas le cas de certains autres ministres. Dans ce sillage, il serait peut-être judicieux de s'interroger sur cette sorte d'inertie qui caractérise certains secteurs ministériels, Censés jouer les rôles d'avant-garde ou de locomotive dans l'action gouvernementale. Cela malgré la volonté claire, affichée par le président de la République quant à réussir les différents challenges, liés à l'essor de l'économie nationale dans ses différentes filières. L'Algérie est aux prises avec une étape géopolitique cruciale de son histoire contemporaine, qui réclame des engagements, des sacrifices et des actions judicieuses à la hauteur des challenges qui se dressent sur son chemin. Une conjoncture qui réclame la présence, au sein de l'équipe gouvernementale, de visionnaires, de stratèges, de pionniers et de précurseurs dans chacun des domaines vitaux et déterminants, appelés à assurer à l'Algérie une avancée souveraine. Ils sont, de plus en plus nombreux, ces opérateurs et experts à être critiques vis-à-vis de la démarche de certains départements ministériels. Sur les plateaux de télévision et sur les colonnes de la presse nationale, les manques à gagner sont relevés et décortiqués. «Certains secteurs ont élaboré des plans d'action, qu'ils n'arrivent même pas à assimiler... Il y a beaucoup de problèmes et de lenteurs qui subsistent sur le terrain des investissements et de l'économie», devait déclarer Sami Agli sur le plateau de télévision d'Ennahar. Cela renvoie à la problématique du Code de l'investissement dont l'élaboration accuse un retard énorme et autant de griefs. Les renvois successifs en Conseil des ministres de l'avant-projet de Code de l'investissement, sont dus à des insuffisances flagrantes. Mais c'était sans compter sur l'intransigeance du président de la République, qui a fustigé les pratiques du copier-coller. La nouvelle mouture devra être adoptée lors de ce prochain Conseil des ministres. Pour Adel Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises (Cncpme): «Je pense sincèrement qu'il y a une réelle volonté politique et une volonté de changement... Seulement, il y a beaucoup de retard, en plus d'une grande résistance au changement... Mais les réformes et les changements aboutiront au final», dira-t-il. Bensaci se dit optimiste vis-à-vis de ce projet de Code de l'investissement, estimant que l'Algérie va obtenir un Code de l'investissement conforme aux attentes des opérateurs, des économistes et des investisseurs. «Après les remarques et les instructions formulées par le président de la République, nous allons sortir avec un code ambitieux qui englobe des facilitations et des mesures incitatives importantes», nous confiera-t-il. Notre interlocuteur estime aussi que «l'Algérie est en phase de mettre en place un système de management moderne, sur la base d'indicateurs de performance inhérents aux plans stratégiques préétablis». Pour Adel Bensaci, «face aux bouleversements de la géostratégie internationale, l'Algérie se doit de conforter sa position sur le continent et au sein du concert des nations». Face à tous ces agrégats macro et microéconomiques, et les conjonctures difficiles de géopolitique et de géostratégie, l'on est en droit de s'interroger sur comment peut-on prendre tout ce temps, pour élaborer des feuilles de route sectorielles, sur la base des recommandations issues de rencontres nationales stratégique. L'allusion est faite au sujet des événements comme la Conférence nationale sur la relance industrielle, la Conférence nationale sur la réforme sanitaire, le plan de développement de l'agriculture, la cartographie et la stratégie globale du secteur commercial, les contraintes liées à la numérisation...
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