Algérie

Un goût d'inachevé


Un goût d'inachevé
L'équipe nationale a raté une marche importante à Ouagadougou dans son parcours pour les éliminatoires du Mondial brésilien 2014. La défaite (1-2), si elle ne remet pas en cause fondamentalement ses chances de qualification au grand rendez-vous qui aura lieu dans deux ans en Amérique du Sud, sonne quand même comme un avertissement. Le Mali, enterré un peu trop vite, s'est chargé de remettre les choses à leur place. La sélection actuelle est en pleine reconstruction. Elle est en chantier, et le Bosnien Vahid Halilhodzic tente tant bien que mal de la recadrer. Les trois dernières sorties, toutes victorieuses face à la Gambie, au Niger et au Rwanda, étaient tout sauf un indicateur très fiable. Ce sont des formations de moindre envergure, comparativement aux ténors qui ont pour noms : Ghana, Côte d'Ivoire, Zambie'
Il reste beaucoup de travail et d'efforts à faire pour répondre à l'immense attente des supporters algériens.
La rencontre de samedi soir à Ouagadougou a laissé un goût d'inachevé. Sur le bord de la touche, le sélectionneur national rageait de constater la nonchalance de certains joueurs dans le replacement et surtout le dernier geste. Les camarades de Sofiane Feghouli ont eu plusieurs possibilités de «tuer» le match dans la première demi-heure de jeu et ne l'ont pas fait, faute de concentration et d'application dans la dernière passe et l'ultime geste.
Maintenant, faut-il accabler nos joueurs après cette défaite dont l'enseignement majeur, au-delà de la modeste production des Verts, est sans conteste la relance du Mali dans la course triangulaire (Algérie, Mali, Bénin) à la qualification pour le prochain tour ' Peut-on, aujourd'hui, nier les progrès accomplis par la sélection nationale depuis l'intronisation de Vahid Halilhodzic ' Cette sélection n'a pas besoin que quelqu'un fasse son procès au motif qu'elle a perdu face à un adversaire que, justement, beaucoup ont sous-estimé, oubliant au passage que le Mali avait réalisé une grande CAN en janvier et février derniers, arrachant la 3e place, pendant que les Verts se sont contentés de suivre la compétition sur le petit écran. Cela n'absout nullement ni le coach ni les joueurs de cette contre-performance qu'il s'agit d'analyser sérieusement et objectivement pour avancer. Le groupe de joueurs sur lequel mise le sélectionneur national a de la qualité. C'est indéniable. Seulement, le rapport qualité de joueurs/rendement n'est pas celui souhaité.
A la décharge de la sélection, il y a ce facteur déterminant dans les grandes compétitions qui a pour nom l'expérience. Dans cette nouvelle génération qui a pris la relève de celle qui a qualifié les Verts pour le dernier Mondial en Afrique du Sud, les cadres sont très jeunes, à l'instar de Sofiane Feghouli, Adlène Guedioura, Ryad Boudebouz, Djamel Mesbah, Fouad Kadir, des joueurs qui sont en train d'accumuler de l'expérience au plan international. Dans deux ou trois ans, ils seront très performants, car ils auront progressé au sein de leurs clubs respectifs en Europe.
Lorsqu'il regarde en arrière, Vahid Halilhodzic peut être rassuré sur le travail accompli et les progrès réalisés, même s'il demeure un coach extrêmement exigeant avec lui-même d'abord et ses joueurs ensuite. Il a déjà hâte de retrouver le Mali et la compétition. C'est un compétiteur et veut inculquer cet état d'esprit à ses joueurs.
La défaite de Ouagadougou est tout sauf un drame. La vie de l'équipe nationale ne va pas s'arrêter à cause de cet échec amer, certes, mais qui ne condamne pas définitivement les Verts. Il y a une phase retour à jouer et nos joueurs auront à c'ur de regagner la confiance de tous leurs supporters.


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