Algérie

Un gouffre financier pour des travaux inachevés



Eclairage public défaillant, routes défoncées et cités complètement dégradées, conséquence d'une absence de suivi de réalisation ou de réfection de l'espace urbain à Sétif.Les travaux d'amélioration urbaine de la cité des 400-Logements ZHUN, au nord-est de Sétif, sont depuis plusieurs mois à l'arrêt. Annoncée et entamée en grande pompe depuis plusieurs mois, l'opération fait du surplace et ce, depuis la dernière visite du chef de l'exécutif de la wilaya. "Les vieux réflexes ont la peau dure. Ils ne renforcent les chantiers que le jour où le wali ou un ministre pointe le nez. Le chantier est abandonné au grand dam des habitants de la cité", dénonce Abdelkader, un habitant de la cité.
Hormis les routes qui ont été bitumées, l'éclairage public, les trottoirs et les endroits dédiés aux espaces verts et aux aires de jeux sont dans un piteux état. Des gravats et autres matériaux constituant un véritable danger pour la sécurité des enfants et des personnes âgées ont été abandonnés sur les lieux. Pis encore, le non-achèvement des travaux par la société chargée de la réalisation des bordures de trottoirs et du bitume à l'intérieur de la cité, qui a été pénalisée par le retard des autres entreprises chargées du chantier, inquiète les habitants.
Ces derniers ont vainement interpellé les responsables de ce massacre, à savoir la direction de l'urbanisme et le service technique de l'APC du chef-lieu de wilaya, qui n'arrivent pas à maîtriser la situation qui constitue au quotidien un véritable danger pour la sécurité des habitants et des passants. Sur un autre volet, les travaux entamés à la cité des 1 014-Logements (ZHUN) font aussi du surplace. L'absence de coordination entre les différents services chargés d'intervenir serait la cause d'un retard qui incommode les habitants et les passants de cette grande cité où sont aussi installés plusieurs médecins. La cité des 294-Logements ne déroge pas à la règle. Le chantier est ouvert depuis plusieurs années et les interminables travaux ont rendu la cité invivable.
La cité Kaddour-Merrouche, appelée communément 1 006-Logements, est, quant à elle, complètement oubliée, avec un éclairage public défaillant par endroits et une flagrante absence des trottoirs. Les habitants n'espèrent même pas avoir un jour le droit de disposer d'espaces verts et d'aires de jeux pour leurs enfants. Il est noté qu'outre les enveloppes financières réservées auxdites opérations par la direction de l'urbanisme, l'APC a aussi puisé dans sa tirelire, en consacrant plus de 300 milliards de centimes pour la voierie dans une ville où les crevasses sont innombrables.
Plus de 42 milliards de centimes ont également été débloqués pour l'éclairage public et pas moins de 26 milliards de centimes pour les espaces verts. Cependant, le citoyen ne constate aucune amélioration. "Pour booster ces projets et bien d'autres, les responsables doivent demander en toute rigueur des comptes aux chefs de projet et, par ricochet, aux maîtres d'ouvrage desdits projets qualifiés de gouffre financier. Chacun devra prendre ses responsabilités", nous dira un habitant des 1 014-Logements.

FAOUZI SENOUSSAOUI


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)