Algérie

Un gisement pour l'emploi



Un gisement pour l'emploi
Particularité ? Un sol mou. Un terrain sablonneux et généreux. De part et d'autre de la route qui traverse ces milliers d'hectares, les roseaux cachent et limitent propriétés et parcelles agricoles.Cette terre sablonneuse emploie des milliers de personnes. Un gisement pour l'emploi. D'une mer souterraine l'eau jaillit. Pour parvenir à une première découverte d'eau, ici, on creuse de 18 à 50 mètres. Les profondeurs des forages se situent entre 60 et 100 mètres, nous dira-t-on.Camions et autres véhicules à bennes, qui traversent ces champs, roulent à vive allure. Pas de temps à perdre. Plus exactement, nous sommes au poumon de Boussaâda. Que cultive-t-on à Maadher' Le premier fellah que nous avons interrogé, nous a répondu qu'il cultive tous les légumes. Sans exception. Betterave, salade verte, carotte, fenouil, chou-fleur, pomme de terre sont déjà mûrs. En état d'être récoltés.Dans un premier temps, nous nous sommes arrêtés au lieu dit Riacha, en plein c?ur de Maadher pour nous renseigner sur les raisons de la flambée des prix des légumes enregistrée sur nos marchés. «C'est le marché qui définit les prix», nous répond un agriculteur. Curieusement, pendant que les prix des légumes flambaient au niveau des marchés de nos villes, cet hiver, ici, à Maadher, la récolte est en abondance. Elle bat son plein. «Ça fait trois jours seulement que la production des légumes a diminué.Cela s'est répercuté sur les prix», nous dira Ameur, un agriculteur. Le retour effectif au travail de la terre a débuté en 1984. C'est au cours de cette année que les fellahs ont commencé à défricher les terrains autrefois déserts. L'engouement pour le travail de la terre a eu lieu surtout après que les fellahs ont obtenu leurs arrêtés administratifs d'exploitation agricole. C'est ce que nous a appris un agriculteur de la région qui a accepté de nous parler. Sous nos pieds, la terre ressemble à une éponge. Elle est tellement molle?! Une parcelle d'oignons. Trois ouvriers accroupis sont au boulot. Ils binent entre les rangs d'oignons pour supprimer les mauvaises herbes et aérer la terre. A côté d'eux, une thermos de café. En face, la salade verte, qui a poussé, se présente sous différentes couleurs et différentes formes.En tout, il y a quatre variétés. Chacune est destinée à une région. Des salades pour les régions des Hauts Plateaux, d'autres pour l'Algérois... Des quantités énormes de légumes cultivés ici, sont livrées à différents marchés de gros, à l'échelle nationale. Entre les champs, nous avons rencontré Djamel.Celui-ci est un commerçant. Il achète les produits agricoles du Maadher pour les livrer ailleurs. «Sur les 12 voyages de livraison que j'ai effectués, ces derniers jours, sur Oued Souf et sur Touggourt, j'ai perdu la somme de 34 000 dinars», nous dira-t-il.Selon lui, les produits agricoles du Maadher finissent par tomber entre les mains des barons et autres spéculateurs. «En tout, Il y a dix à quinze barons qui monopolisent?: ils achètent, spéculent et commercialisent.», nous révèlera Djamel.Et de préciser?: «Les personnes qui détiennent les agréments des chambres froides font dans l'extorsion des agriculteurs. Ils achètent à ces derniers la pomme de terre à 12 dinars, au lieu de 20 dinars, et se vantent devant les hauts responsables de l'agriculture en prétendant qu'il s'agit de leur production...»




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