Algérie

Un gain de 200 millions de dollars en 2015



Un gain de 200 millions de dollars en 2015
La révision du coût du médicament, décidée par l'Algérie, a permis un gain d'environ 200 millions de dollars au Trésor public en 2015, a annoncé hier, à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf. Intervenant à l'ouverture d'une rencontre sur la pharmacie hospitalière, M. Boudiaf a indiqué qu'"un gain d'environ200 millions de dollars a été engrangé par le Trésor public durant l'exercice 2015, à la suite de la révision des prix de plus de 800 médicaments d'importation", précisant que ce montant équivaut à la consommation annuelle de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).Evoquant les actions menées par le ministère pour garantir l'"accessibilité" des médicaments, M. Boudiaf a rappelé que la révision du coût de ces produits a "été initiée par son département en 2014 dans le cadre du renouvellement des décisions d'enregistrements". "Il n'est pas normal que l'Algérie paye trois ou quatre fois plus cher un médicament que son coût réel sur le marché international", a-t-il dit, précisant que la révision des coûts, devenue systématique, a été motivée par le souci de mieux s'adapter aux normes internationales en vigueur. "Ce pourquoi, nous avions exigé de l'ensemble des laboratoires pharmaceutiques de revoir leurs tarifications", a-t-il ajouté. Dans le cadre de l'assainissement de la nomenclature nationale de médicaments, le ministère a procédé, a-t-il expliqué, à la "redynamisation" de la Commission nationale de la nomenclature et son renforcement par des experts, ainsi que des Comités techniques d'experts cliniciens.Cette mesure a permis, selon lui, de "réduire la liste des médicaments enregistrés de plus de 1 600 produits qui sont passés de 5 800 à 4 200 produits", rappelant, par ailleurs, les actions lancées pour "l'organisation de la profession" de pharmacien d'officine, dont, notamment, la consécration, dans le cadre du projet de la nouvelle loi sanitaire. Le ministre a, par ailleurs, mis en avant l'importance des prérogatives attribuées à la future Agence nationale des produits pharmaceutiques, dans le domaine notamment de la "régulation", d'autant que l'Algérie est appelée à devenir un "pôle d'exportation", une activité très "complexe". Pour pouvoir exporter, il faut, selon lui, que "le produit pharmaceutique fabriqué localement ait les mêmes caractéristiques que celui commercialisé à l'étranger", affirmant que "la santé est un secteur d'exportation aussi et pas seulement de consommation".APS




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