Un frein de plus au développement

A Béjaïa, le développement accuse un retard avéré, et il faudrait, selon nombreux spécialistes, y travailler pour le résorber un tant soit peu et atteindre un niveau appréciable.
C'est ainsi que le wali, M. Touhami, a incité de nombreux opérateurs et institutions à accélérer la réalisation des projets lancés. Mais un autre phénomène se pose et il est de taille. Il s'agit des routes coupées, une pratique très usitée, à telle enseigne où parfois elle provoque l'isolement de la ville. Ce qui a amené certains importateurs à changer de port pour se domicilier ailleurs. En raison de ces coupures, le port subit des pertes sèches, importantes, évaluées en dizaines de milliards par jour. D'autres secteurs dont l'activité est reliée à la route subissent aussi des retards et des pertes considérables. L'acte de fermeture des voies publiques notamment aux axes stratégiques des RN12, 26, 75 et qui sont les entrées principales de la ville se poursuit au quotidien, empêchant routiers, voyageurs, travailleurs, à se rendre à leurs destinations. Il est également dénoncé pas toute une population. A forte raison que les motifs avancés sont souvent farfelus et ne justifient pas l'acte. Le wali appelle à la raison et au discernement. «On ne peut pas fermer les voies à tout bout de champ, il y a des directions chargées des dossiers et c'est à elles qu'il faut s'adresser.» La wilaya, qui s'attelle à résorber les retards sur les anciens programmes de développement, se fixe comme échéance la fin de l'exercice en cours pour les finir, mais aussi en lancer les nouveaux qui sont autant importants. Mais au rythme de ces fermetures de routes quasi quotidienne, on ne verra pas d'avancée notable, et la wilaya continuera à traîner le boulet du retard qui lui pèse. Sur un autre plan, il est grand temps d'envisager un programme spécial pour l'arrière-pays pour soulager de nombreuses populations des problèmes quotidiens de l'eau, du gaz, de la route, du transport. Ce sont en tout cas les revendications qui reviennent à chaque fois.