Algérie

Un franc succès ! Clôture de la 7e édition du festival national du malouf



L'événement sous le haut patronage du ministère de la Culture et organisé par le commissariat du festival culturel national de la musique andalouse, a attiré beaucoup de familles ravies de pouvoir assister à des soirées entièrement dédiées à ce patrimoine immatériel si important aux yeux des Constantinois. Il faut dire que pour ce Ramadhan, en dehors de ce festival, les spectacles culturels ou les soirées sont rares dans la troisième wilaya du pays, et ceux qui sont programmés n'intéressent pas du tout les familles. C'est ainsi que peu de gens assistent à la suite de l'édition « Layali Cirta » organisée au théâtre de plein air de Zouaghi et où les organisateurs, en l'occurrence l'Office communal pour la promotion de la culture, ont, pour une raison qu'on ignore, programmé des troupes et des chanteurs malouf en même temps que le festival national malouf ! Une véritable aberration, dénoncent certains observateurs proches du milieu artistique, surtout que Layali Cirta ne rencontre pas de succès. Autre ambiance à Malek-Haddad, les familles sont venues en force au festival du malouf qui porte le thème cette année de « Assala wa tawasal » (authenticité et continuité). L'ouverture de cette édition s'est déroulée en présence de la légende vivante de cette musique, Mohamed Tahar Fergani, et la soirée fut animée dans un premier temps par l'orchestre du festival, créé dernièrement et composé uniquement de jeunes artistes qui ont rendu hommage à Sadek Bedjaoui, connu pour avoir grandement contribué au rayonnement de cette musique dans les années soixante. A noter qu'un hommage a été rendu aux chouyoukh du malouf chaque soirée, on a notamment pensé à Rahmani Ahcène, Fergani Hammou ou encore Bestanji Abdelkrim. Puis c'était au tour de Badreddine Bouchama, le lauréat de la sixième édition, de faire son entrée sur scène. Devenu une tradition, un concours primant la meilleure prestation a été organisée et a mis en compétition les artistes locaux, Branki, Salim Fergani, Ahmed Aouabdia, Dib Layachi ou encore Segni ; et les troupes venues des autres wilayas à l'instar de Hamdi Benani (Annaba) du club littéraire artistique de Skikda, l'association culturelle et musicale El Djazira d'Alger, groupe Khelaïfia pour le malouf (Souk Ahras), Layali el Andalouss (Sétif). Un concours sélectif qui a donné les meilleurs, insistent les organisateurs. Le commissariat a désigné un jury présidé par Salim Fergani qui a veillé durant près d'une semaine à ce que les artistes les plus doués soient retenus et primés. Selon les passionnés de malouf que nous avons croisés dans le hall du palais de la culture, la compétition a été marquée par un très haut niveau du côté des artistes qui ont jusqu'ici offert au public de belles et palpitantes soirées. Le lauréat parmi les quatorze formations en compétition, se verra participer à la prochaine édition du festival international du malouf prévue en octobre prochain, toujours à Constantine. Questionné au sujet de l'ambiance et de l'organisation, M. Aziaz Ammar, nouveau commissaire du festival, qui est en même temps directeur du palais Malek-Haddad nous dira : « Tout s'est bien déroulé, la programmation a subi des modifications par rapport aux précédentes éditions. La compétition a été d'un haut niveau entre les douze formations, cette année. Nous avons pensé aussi aux autres communes de la wilaya, d'abord en organisant des soirées dans plusieurs localités, puis en assurant le transport aux personnes qui désiraient assister au festival. Nous avons également contacté toutes les maisons de la culture de la wilaya afin de nous transmettre les listes des associations et des artistes de malouf désirant participer à la manifestation. Enfin, la tenue du salon sur l'environnement et de la radio dans le hall du palais Malek-Haddad, nous a beaucoup aidés, puisque nous avons de ce fait organisé quotidiennement des tables rondes sur les musiques andalouses et les traditions de Constantine en direct sur les stations locales et nationales. » Notons que le commissariat du festival a été réformé entièrement avec un nouveau staff. Son nouveau président nous affirme à ce sujet que si le festival a gardé son authenticité, la méthode de travail quant à elle, a changé : « Je ne sais pas comment se préparaient les éditions précédentes, je ne veux surtout pas critiquer mes prédécesseurs, mais ce qui est sûr c'est que chacun a sa propre méthode. Pour notre part, nous avons par exemple décidé de former trois orchestres pilotes dont les membres sont sélectionnés et chapeautés par Bensemar, Bestanji et Merouani. Outre l'orchestre Chabab El Moustakbal qui compte une élite de jeunes, il y a un autre qui est exclusivement féminin, une sélection de 25 jeunes femmes, les meilleures pratiquement de la ville. » A préciser que les orchestres sont exemptés de la compétition. La clôture du festival, très attendue, a tenu ses promesses, animée qu'elle a été par l'orchestre régional de la musique andalouse qui, comme chaque année, comprend les meilleurs musiciens du festival et est conduit par trois ou quatre noms connus du malouf.


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