Algérie

Un fonds de 70 milliards de dollars



La sécurité alimentaire est l'un des principaux défis auquel fait face le Monde arabe. Une sécurité alimentaire lourdement impacté par la pandémie de coronavirus et le conflit russo-ukrainien. Plusieurs pays arabes dépendent fortement des céréales de la mer Noire importées de Russie et d'Ukraine, greniers à blé du monde.Un dossier devenu prioritaire dans la coopération arabe commune, en particulier par rapport au contexte international actuel. Un dossier au centre du Sommet de la Ligue des Etats arabes, prévu les 1er et 2 novembre prochain à Alger, du fait que les pays arabes souffrent d'un déficit de production au point d'importer plus de 50% de leurs besoins. Ce qui impacte négativement les équilibres financiers. Une problématique à l'ordre du jour de la réunion du Conseil économique et social de la Ligue arabe (Cesa) au niveau ministériel, préparatoire au Sommet arabe d'Alger. Les travaux de cette réunion du Cesa ont porté, notamment sur l'établissement de l'Union douanière arabe, ainsi que de la vision arabe sur l'économie, les défis de la sécurité alimentaire et le développement agricole durable. Une réunion à laquelle ont pris part le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et les ministre arabes du Commerce.
À cet égard, Ahmed Aboul Gheit a appelé, hier à Alger, à la cristallisation d'une vision arabe intégrée pour relever les défis de la sécurité alimentaire dans la région.
Selon le diplomate égyptien, les indicateurs de sécurité alimentaire dans les pays arabes «ont reculé de façon inquiétante, non seulement à cause de la pandémie et de ses répercussions, mais aussi en raison de plusieurs facteurs et l'accumulation de nombreux problèmes». Il s'agit, entre autres, de la sécheresse, du recul permanent du quota en eau du citoyen arabe, de la croissance démographique et du manque d'investissement agricole. Dans cet ordre d'idées, les participants préconisent la création d'un programme arabe durable pour la sécurité alimentaire, en substitution au programme arabe d'urgence pour la sécurité alimentaire. Une proposition soumise à approbation lors dudit Sommet.
En outre, les discussions ont porté sur la création d'un fonds pour garantir la sécurité alimentaire arabe. En somme, un fonds intra-arabes d'investissements en agriculture.
Un fonds devant être alimenté à hauteur de 70 milliards de dollars par les gouvernements, le secteur privé, les organisations, les institutions financières arabes et les fonds qataris et koweïtien.
À ce propos, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a réaffirmé la volonté de l'Algérie de développer la coopération interarabe dans les domaines économique et social. Dans son allocution à l'ouverture de la réunion du Cesa, Kamel Rezig a indiqué que «l'Algérie oeuvrera à apporter le soutien et l'appui nécessaires à l'action arabe commune pour le bien-être et la prospérité des peuples, à travers la Ligue arabe, sachant qu'il s'agit là du droit de nos peuples qu'il nous incombe de satisfaire».
Aussi, a-t-il insisté sur la nécessité d'approfondir l'intégration économique arabe et d'échanger les expertises et les expériences fructueuses, en fixant des priorités et en mettant l'accent sur les domaines de l'action commune à même d'impacter positivement et rapidement les peuples arabes. «Faire face à cette situation ne doit pas se faire de manière dissociée, mais plutôt dans le cadre d'un bloc uni, cohérent et solidaire, d'autant qu'avec l'accélération des événements sur la scène internationale, la région arabe suscite l'intérêt de la communauté internationale, au regard de son impact sur la conjoncture économique», a-t-il souligné.


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