Un fléau mondial à l'ère du numérique

Les motivations des hackers sont variées. Parfois, ce sont des jeunes qui se lancent des défis en s'introduisant dans le site d'une institution ou d'une entreprise sans en connaître les vraies conséquences. Il peut s'agir aussi de la vengeance d'une personne mise à l'écart par son entreprise.L'autre situation concerne la guerre industrielle entre entreprises concurrentes qui cherchent à se positionner. Mohamed Mebarki, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a annoncé au printemps dernier la formation de 24 000 ingénieurs et techniciens pour faire face à la criminalité électronique et protéger les réseaux et systèmes informatiques. Des conventions ont été initiées dès 2002 avec des géants du domaine, à l'instar de Huawei, Microsoft et Cisco, au titre de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique et de la sécurité cybernétique.
Tayeb Louh, ministre de la Justice, garde des Sceaux, estime que «le monde enregistre des changements dans tous les domaines, d'où la nécessité d'adapter notre législation à ces mutations».
Le citoyen peut signaler un dépassement, une infraction ou un crime qu'il a constaté sur les réseaux sociaux en appelant le 15-48, ou en contactant la DGSN sur les pages des réseaux sociaux algériepolicedz, sur Twitter ou Facebook. Il est possible aussi de déposer une plainte au niveau des 48 brigades, réparties sur les 48 wilayas afin que les victimes soient prises en charge par des experts, qui se chargeront de mener les investigations. La lutte contre ce phénomène devient une priorité pour les services de sécurité en Algérie. Internet est omniprésent, il est devenu aussi accessible et à moindre coût que l'électricité. Les internautes sont connectés en permanence via leur téléphone mobile et leur ordinateur portable. Ils ont adopté les nouveaux services sur le web. Ainsi, le cyberespace fait partie intégrante de la vie quotidienne des Algériens. L'investigation nécessite un travail d'ensemble, la police et la gendarmerie sont des acteurs essentiels, mais également les fournisseurs d'accès à internet et les cybercafés, dont l'implication doit être plus grande.