Un fils indigne roue de coups sa vieille mère

Signe des temps ou d'un monde qui se meut à l'envers. Les cas de violence sur ascendants n'arrêtent de s'amplifier, interpellant la conscience nationale qui assiste impuissante à des mutations autant négatives que dangereuses de la société algérienne. A Oran, en tout cas, il ne se passe pas un jour sans que la chronique locale ne fasse part de cas de cette violence singulière qui semble s'installer dans la durée. Hier, le tribunal correctionnel près la cour d'Oran, a confirmé, en appel, la peine de quatre ans de prison ferme à l'encontre de A. K., 23 ans, pour coups et blessures portés contre sa mère. Jugé en première instance par le tribunal d'Es Sénia qui l'avait condamné à la même peine, l'indélicat rejeton avait fait appel. Les faits de cette affaire, qui a attristé autant les juges que l'assistance, remontent au mois de décembre dernier, lorsque le fils indigne avait, sous l'effet de l'alcool et de psychotropes, demandé de l'argent à sa pauvre mère qui ne pouvait lui en donner. Pris de démence, il se met, alors, à détruire tout ce qui se trouve à sa portée, à commencer par le mobilier famélique, seul bien de sa mère âgée de 53 ans et de ses deux s?urs. En tentant de lui faire entendre raison, la malheureuse mère sera rouée de coups. Les deux s?urs, venues à la rescousse de leur mère, connaîtront le même sort. Pour cette fois, le récidiviste ne sera pas pardonné puisque sa génétrice portera plainte auprès des services de la gendarmerie contre ce fils indigne pour agressions répétées sur elle et ses deux s?urs. Le monstre est, alors, appréhendé en flagrant délit de démence, quelques heures après. Pressé par les juges, le prévenu reconnaîtra, froidement et sans état d'âme, les faits qui lui étaient reprochés, ce qui incitera le représentant du ministère public à requérir une peine de dix ans de prison. La violence sur ascendant est devenue un véritable fléau social qui se propage comme une traînée de poudre et qu'il faut prendre au sérieux pour ne pas perdre notre âme d'Algériens, habituellement, respectueux des aînés.