Algérie

Un film sur les inondations de Bab El Oued



Un film sur les inondations de Bab El Oued
Scène du film Awhid de Djamel GuenifAprès Fadhma N'soumer, projeté lors de la cérémonie d'ouverture officielle et hors compétition, désormais, la course pour l'Olivier d'or a débuté...Deux longs métrages, en compétition cette fois-ci, ont été présentés au public. Il s'agit du film, en tamazight bien sûr, intitulé: Awhid et réalisé par Djamel Guenif. On retrouve aussi un nom connu du cinéma dans ce film, à savoir le cinéaste Hocine Redjala, qui s'est occupé de la direction photo. Le film de 117 minutes tente d'explorer un lourd secret de famille et l'histoire d'un enfant qui a perdu ses parents dans les inondations de Bab El Oued à Alger en 2001: une cousine lointaine aisée et sans héritiers s'organise pour enlever l'enfant à sa grand-mère.Le récit du film se penche aussi sur le destin de la femme promise à l'orphelin depuis sa naissance. Elle se retrouve après des années en proie à un destin qu'elle n'a pas du tout choisi. «Se plier aux coutumes ou prendre son destin en main.»C'est à cette question qu'on apportera une réponse en suivant la totalité du film qui a été tourné dans les quatre coins de la wilaya de Tizi Ouzou durant l'année 2015 et produit par l'entreprise d'édition et distribution de produits audiovisuels Tana-Vision-Abdat Ali.Dans le second long métrage, découvert par le public tizi ouzéen, projeté toujours dans le cadre de la compétition pour l'obtention de l'Olivier d'or, qui sera décerné jeudi prochain, on retrouve un nom célèbre dans l'audiovisuel amazigh, à savoir Youcef Goucem.Ce dernier s'était d'abord fait connaître grâce à la réalisation des premiers clips de chanteurs kabyles qui étaient diffusés lors du lancement de la chaîne Berbère télévision (BRTV).L'expérience et la volonté aidant, Youcef Goucem a fini par se frayer un chemin dans le cinéma amazigh qui demeure un créneau naissant qui fait ses tout premiers pas, faut-il le rappeler. Youcef Goucem propose cette-fois-ci Tighersi ou la rupture, une fiction de deux heures tournée dans les wilayas de Béjaïa et Tizi Ouzou.Il s'agit d'un film mélancolique et les âmes sensibles en sont prévenues car, en le voyant, les larmes pourraient leur être difficiles à contenir. Et c'est le cas de bout en bout de ce film qui narre l'histoire de Hafid, étudiant à l'université de Tizi Ouzou. Il est issu d'une famille modeste, dont le père propriétaire terrien et agriculteur le contraint à quitter ses études pour se consacrer aux travaux domestiques. La soeur de Hafid, Sabrina, est atteinte d'une maladie chronique. Son père, têtu, refuse l'idée de la faire soigner. Après une pression insupportable, le jeune Hafid prend la décision de déguerpir du domicile familial.La ville lui ouvre grands les bras. Il y travaille et loge chez sa tante. Mais Hafid ne sait pas qu'il a mis le pied dans un monde qu'il est loin d'imaginer ne serait-ce qu'à cause de sa naïveté de villageois. La suite est une longue descente aux enfers... Toujours dans le sillage des projections s'inscrivant dans le cadre de la compétition pour l'Olivier d'or, il y a lieu de noter que plusieurs courts métrages ont également été projetés devant les membres du jury, présidé par Nasser Yahmi, qui est réalisateur, producteur et scénariste, diplômé de l'Ecole internationale de création audiovisuelle et de réalisation de Paris.Parmi les courts métrages ayant déjà été présentés lors des trois premières journées du Festival du film amazigh de Tizi Ouzou, on peut signaler: Regard de Nordine Kebaili, L'Orphelin de Ghani Mazari et Pitou de Lyes Saddoun. Il y a eu aussi la présentation de Tinzert de Mourad Khan et Innocence de Ifaz Matoub.Pour la journée d'hier, lundi, pas moins de quatre courts métrages et un long métrage devaient être projetés à partir de 17 heures aussi bien à la cinémathèque de Tizi Ouzou qu'à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. Les projections se poursuivront encore demain et après-demain.Quant à la cérémonie de remise des Prix, elle est programmée pour la journée de jeudi prochain à partir de 14 heures à la Maison de la culture alors qu'une soirée d'animation artistique est prévue à 20 heures.




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