Trafics d'armes, de drogues et d'?uvres d'art, ce sont là les crimes crapuleux abordés dans Le sang des loups, de Amar Sifodil.Sorti en 2019, ce long métrage a enfin été projeté en avant-première à Alger, jeudi à la salle Ibn Zeydoun (Oref), et ce, après plusieurs reports liés à la crise sanitaire.
D'une durée de 98 minutes, ce long métrage du genre policier plonge le spectateur dans une affaire sombre qui se déroule dans la capitale, mêlant enquête policière, meurtres, flics ripoux, trahison..., tous les ingrédients pour faire un bon thriller !
C'est l'histoire de Khaled (campé à la perfection par Youcef Sehairi), un jeune inspecteur qui infiltre un groupe de malfrats, afin de résoudre une enquête sur un trafic d'?uvres d'art, à savoir le 7e vase d'une collection d'une grande valeur. Suspectée par l'un des mafieux, l'infiltration de Khaled est avortée, mais cela ne l'empêche nullement de travailler sur ce dossier.
À cet effet, il est aidé par ses deux amis d'enfance, Kamel et Myriem, qui s'embarquent dans une affaire de réseau international de contrebande. À la lecture du synopsis, cela donne incontestablement envie de regarder ce film, qui change des fictions proposées habituellement dans le cinéma algérien.
Une fois le film visionné, la déception finit par nous rattraper et nous faire regretter cet enthousiasme. Loin d'être une ?uvre à la Martin Scorsese où l'on a pu découvrir une trame haletante dans Les infiltrés, campés brillamment par Leonardo Dicaprio et Matt Damon, Le sang des loups est un ramassis de clichés à la sauce algérienne.
Certes, le réalisateur a le mérite d'être un cinéphile indéniable et cela se ressent dans ses films, mais cette coproduction (CADC et Mycene production) souffre de nombreuses failles, notamment dans le montage (fil conducteur décousu) ainsi que dans la faiblesse du dialogue.
Sans oublier qu'un film policier doit tenir le spectateur en haleine, alors que l'intrigue était la "grande absente", car la trame est prévisible et le qui, le comment et le pourquoi se devinent rapidement.
Par ailleurs, même si Le sang des loups se rapproche plus d'une réalisation télé et non cinématographique, il a le mérite d'exister, car il a été rehaussé par l'excellent jeu des comédiens, à l'instar de feu Mohamed Djouhri, Ahmed Benaïssa, Mourad Oudjit et Aziz Boukerouni. À noter que le film sortira en salle à partir du 1er décembre.
Hana M.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 06/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hana MENASRIA
Source : www.liberte-algerie.com