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Un FFS à réinventer Point Net



Un FFS à réinventer Point Net
En attendant que le FFS nouveau «jaillisse de l'action et non des structures», comme on disait au PAGS, il y a longtemps, c'est un statu quo dans les règles que le congrès de ce parti vient de consacrer.
Il y a même un certain déclin dans le respect des formes. Avant, les procédés n'étaient pas un exemple de démocratie mais on mettait tellement d'effort et de persévérance pour trouver la «formule» qu'on y parvenait parfois !
Ce n'était pas le cas cette fois, sans doute parce que cette fois n'est pas comme les autres. Tout devait être dans la symbolique, alors on pousse la symbolique jusqu'au bout. Jusqu'à la caricature ' Non, voyons.
On ne remplace pas Hocine Aït Ahmed au pied levé. On le fera alors à' main levée. Et pas en un contre un mais en un contre cinq ! Bien sûr que c'est' caricatural. Bien sûr que c'est exagéré ! Pas plus exagéré tout de même que cette image-là du FFS.
Celle où l'essentiel est de pouvoir encore faire du Aït Ahmed sans Si l'Hocine. Au point de tout lui concéder. Voire lui sacrifier' jusqu'au plus formel.
Dans un congrès aussi «serein», il fallait vraiment songer à «passer à autre chose» pour revenir à ce niveau-là de démocratie interne.
Et par-dessus tout, à ce niveau de désinvolture qui n'a même pas poussé la direction du congrès à' faire semblant. Ce ne devait pas être très beau, un bureau de congrès refusant d'enregistrer des «listes» de candidats, puisque la formule de directoire semblait acquise d'avance.
Et pourquoi donc ' Parce qu'en attendant de construire, à moins que ce ne soit de «réinventer» un FFS qui aura survécu à' l'homme, il faudra que l'ombre d'Aït Ahmed plane encore au-dessus des têtes, par-dessus sa fonction toute symbolique de «président d'honneur».
Il fallait voir le très perspicace Rachid Hallet expliquer aux journalistes que la liste des cinq membres du directoire a été élaborée par' les cinq en question ! Avant d'esquisser un sourire qui en dit long sur la grosseur de la pilule !
Et de rappeler ce que tout le monde savait déjà : «Si le président du parti, Si l'Hocine, avait souhaité proposer des noms, il l'aurait fait en toute responsabilité, mais ce n'est pas le cas», pour évacuer l'allusion des journalistes au fameux cabinet noir qui aurait tout décidé, sur inspiration du grand leader. Il fallait voir enfin de braves militants disciplinés certes mais quelque peu perdus de n'avoir pas trop compris.
Alors, quand on leur demande leur avis, ils puisent dans leur propre logique ou dans la sagesse du terroir !
Et ça va très loin quand tout ceci est associé à une touchante naïveté. Comme dans cette explication par exemple :
«Comme personne ne peut remplacer Aït Ahmed, on a pensé à un groupe de personnes pour présider le parti. Cela va éviter les divisions internes et surtout barrer la route aux individus qui voulaient succéder à Hocine Aït Ahmed» !
Et le jour où un «individu» pensera à succéder au leader historique du FFS sans que cela ne pose problème, ce sera sans doute un autre parti.
Un parti auquel il faudra donner une identité, un discours, un projet. Parce que le FFS a fonctionné avec un homme et cet homme n'est plus là.
Et s'il n'est plus là, ce n'est peut-être pas seulement en raison de son âge mais en raison du fait qu'il ne saurait s'accommoder d'un autre FFS, inévitable. Un parti qui se fera avec la fin consentie de ce directoire ou contre elle. Ou ne se fera pas.


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