Algérie

Un festival incontournable pour la ville de Béjaïa



L'association culturelle, artistique et pluridisciplinaire Naghma donne rendez-vous aux amoureux de la musique andalouse le 31 mai au musée "Bordj Moussa".Le fort, un site historique, abrite depuis quelques années les "Nuits andalousiennes" dont le festival est à sa 5e édition. Cet évènement est organisé en collaboration avec l'APC de Béjaïa, qui y a octroyé en avril dernier une subvention conséquente. L'enjeu, pour les organisateurs et la ville de Béjaïa, est de rendre pérenne ce rendez-vous et célébrer le passé andalou de la région. Bien qu'il y ait eu des restrictions en matière de subventions cette année, les élus de la nouvelle APC, indépendamment de leurs chapelles politiques, n'ont pas hésité à accorder une subvention, jugée rationnelle, même si elle est loin d'égaler celle des précédentes éditions. Austérité oblige, explique-t-on. L'événement, prévu du 31 mai au 4 juin, verra la participation de chanteurs andalous et de troupes nationales. Les nombreuses familles qui ont pris l'habitude d'assister aux soirées ne seront pas déçues puisqu'il y aura tous les genres musicaux de ce legs andalou : chant gharnati de Tlemcen, hawzi de Béjaïa et d'Alger, malouf de Annaba. On annonce notamment Hamdi Bennani. La variété n'est pas en reste puisqu'il y aura la grande vedette de la chanson chaâbi, Abdelkader Chaou. Il y a lieu de rappeler que l'édition précédente, la 4e, avait été dédié au regretté Mohamed Chérif Ladjouz dit âmi Chérif Hamza. Un rendez-vous artistique haut en couleur non seulement pour les mélomanes locaux et autres maîtres de cette discipline qui trouve ici sa grande école, dont il avait été avec le regretté cheikh Sadek l'un des maîtres de cette discipline et fondateurs de l'école de la musique andalouse. Il avait brillé en Algérie, au Maroc mais aussi en France. Il avait donné dès 1916 ses premiers concerts dans le madih et les noubas. C'est en France qu'il fera la connaissance du maître Labri Ben Sari. Instrumentaliste de talent, il fondera en 1934 l'école "El Khaldounia" puis "Achab el fenni". Il travaillera beaucoup avec cheikh Sadek, qui quittait El Mossilia. Il avait travaillé successivement à la radio et animera des concerts avec sa troupe jusqu'en 1958. Année où son fils Kamel Eddine, lieutenant sous le commandement du colonel Amirouche, tombera au champ d'honneur. Dès lors, il se contentera d'une carrière de musicien jusqu'à son décès en 1997. Les organisateurs, à leur tête le président de l'association Naghma, M. Issadoudene, expliquent en substance qu'en plus de l'ambiance, "nous tenons à favoriser la convivialité et à offrir aux familles béjaouies un moment de détente et de partage dans un cadre hautement symbolique et accueillant". C'est sans aucun doute pour cela que le festival est devenu incontournable durant le mois de Ramadhan.
M. Ouyougoute
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