Algérie

Un festival, des échauffourées et 15 blessés Guelma



Un festival, des échauffourées et 15 blessés Guelma
Hier vers 1h, la clôture du festival national de la musique actuelle au stade Ali Abda de Guelma a été mal gérée par les policiers et autres agents de sécurité.Des scènes de matraquages ainsi que des évacuations en urgence de personnes prises de malaise et blessées des deux sexes, ont fini par gâcher la soirée. L'on dénombre au moins 7 personnes évacuées par la Protection civile, dont deux policiers, ce que nous avions constaté sur lieux. Une source hospitalière nous affirme que le bilan des victimes de cette soirée est plus lourd avec 15 blessés dont 5 policiers. En effet, l'apparition des matraques et autres armes hétéroclites (manche de pelle en bois, tuyau d'arrosage, planche en bois, etc.) entre les mains de policiers et agents de sécurité intérieure, n'était pas de bon augure dès le début de la soirée.
C'est lors de l'entrée en scène du chanteur Kader Japonais, clou de la soirée et de la clôture du festival pour le public, qu'un mouvement de panique suivi de jets de chaises et pierres, a pris des spectateurs qui se trouvaient à quelques mètres de la scène. Les appels au calme et à la retenue du chanteur évoquant la présence des familles et des jeunes enfants n'a pas eu d'effet apaisant. «C'est fini! il faut fuir !» lancent des jeunes en retrait de la foule. Et pourtant, il fallait, nous dit-on, instaurer, un périmètre de sécurité, entre les jeunes et les familles, d'une part, dont le nombre dépasse, selon les organisateurs, 10 000 spectateurs et, bien évidemment, la scène, d'autre part. La peur au ventre, une femme accompagnée de ses enfants, croyant trouver un moment de joie pendant cette soirée, nous déclare à la sortie du stade : «J'ai perdu ma chaussure, j'ai reçu une chaise sur le dos et failli perdre mes deux filles dans la cohue.»
Et d'ajouter, les larmes aux yeux: «Je suis choqué !» Pour rappel, les graves problèmes d'organisation liées à ce festival reviennent chaque année. En 2012, encore, à la même période, des heurts avaient opposé des jeunes aux forces de l'ordre lors de la clôture du festival et se sont soldés par 7 blessés, dont 3 policiers. «Nous avons pensé sérieusement à annuler cette clôture», nous avait déclaré Nazim Benramdane, commissaire du festival l'année passée. Cette année, la nouvelle équipe, et à leur tête, Samir Taâlilbi, est restée muette comme une carpe. Le constat de l'échec est cuisant !


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)