Algérie

Un festival d'envergure internationale à Constantine Musique Andalouse du 20 au 25 octobre


Un festival d'envergure internationale à Constantine                                    Musique Andalouse du 20 au 25 octobre
Un programme étoffé, rehaussé par la présence d'invités de marque a été concocté par les organisateurs de la manifestation, en l'occurrence le Festival culturel international de musique malouf de Constantine qui entend bien réussir cette présente édition en lui insufflant un air de réjouissance. Héritière de la musique arabe, la musique classique algérienne est elle-même la synthèse des vieilles civilisations orientales. L'échelle musicale fut empruntée aux Grecs essentiellement et les modes gardent encore leurs appellations persanes : seh-gah (sika), tchahar-gah (djarka)... Les rythmes, quant à eux, ont conservé leur origine arabe : btaihi, darj... Au contact du Maghreb et de l'Andalousie, cette musique va suivre sa propre évolution et s'affranchir de l'école classique orientale. Elle donnera naissance à un système de 24 noubas, alliant règles théoriques et symboliques métaphysiques. Chaque nouba représente une heure de la journée. Malheureusement, seules douze (dont quatre inachevées) ont été préservées jusqu'à nos jours en Algérie, faisant de notre pays celui où subsiste le plus grand nombre de noubas. Il s'agit des noubas Dhil, Ghrib, Hsine, Maya, Mezmoum, M'jenba, Rasd, Rasd Dhil, Reml, Reml Maya, Sika et Zidane. Après la chute de Grenade en 1492, cette tradition musicale trouve refuge dans de grandes cités du Maghreb comme Tlemcen, Alger, Constantine, Fès, Tunis... Chacune s'attellera, dès lors, à préserver cet art prestigieux. En Algérie, elle est représentée par trois écoles, en l'occurrence cette de Tlemcen (gharnati) et qui se revendique de Grenade, celle d'Alger (çanâa) de tradition cordouane et celle de Constantine (malouf) qui se rattache à Séville. Au-delà de ce rapprochement aux cités de l'Andalousie musulmane, on décèle des différences liées aux influences locales. Chaque composition instrumentale et vocale se déroule selon un ordre bien précis et des règles rythmiques et modales et chaque nouba est construite sur un mode (tab' ou tempérament, éthos) auquel elle doit son nom. A noter que les noubas furent introduites en Andalousie par Ziryab, musicien génial originaire de Baghdad et considéré comme le père de la musique arabo-andalouse.
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