Algérie

Un expert émérite en relations internationales



L'ancien diplomate algérien Idris El Djazairi est décédé jeudi soir à l'âge de 88 ans. Les Algériens connaissaient bien ce diplomate qui avait été conseiller du Président défunt Houari Boumediene.Il a voué sa carrière aux bonnes causes, défendant les intérêts suprêmes de son pays et ceux des peuples ravagés par la guerre. Expert émérite en relations internationales, le défunt a été notamment ambassadeur d'Algérie à Washington dans les années 1990 et représentant permanent de l'Algérie à l'ONU à Genève. Il avait été également nommé rapporteur spécial du Conseil des droits de l'Homme de l'Organisation des Nations unies (ONU) en mars 2015. Il a été directeur exécutif du Centre de Genève pour la promotion des Droits de l'Homme et le dialogue global. Pour Idriss Djazairi, sa mission est avant tout de promouvoir les Droits de l'Homme, «un domaine dans lequel nous n'avons pas de leçons à recevoir, il suffit de se fier au Coran et au parcours de l'Emir Abdelkader pour être édifié», avait-il dit. Polyglotte et fin connaisseur de dossiers internationaux, il était on ne peut plus naturel qu'on fasse appel à ses bons offices pour régler des conflits au sommet d'Etats indépendants ou d'autres croulant sous les décombres de guerres fratricides. Infatigable en dépit de son âge, il a enseigné cette année comme professeur dans la prestigieuse université de Cambridge aux Etats-Unis. Digne fils de l'Algérie, Idris El Djazairi était aussi, des années durant, président d'honneur de la Fondation Emir Abdelkader dont il était un des membres fondateurs. Il y a quelques années, il avait donné une conférence à Ain Témouchent où il avait affirmé que l'Emir Abdelkader est le «précurseur des droits de l'Homme dans le monde». Le fondateur de l'Etat algérien moderne avait organisé un congrès réunissant, en 1843, l'ensemble des responsables algériens de l'époque pour élaborer une «charte pour la défense des prisonniers», avait évoqué Idris El Djazairi, petit-fils de l'Emir. Cette même charte a été reprise par le Comité de la Croix-Rouge internationale (CICR) créée en 1863, a-t-il ajouté. L'Emir Abdelkader, qui s'était déplacé de par le monde, s'est attelé en 1860 à l'élaboration d'une loi pour la défense des droits de l'Homme, avait encore souligné l'ancien ambassadeur. L'Emir, qui avait également sauvé les chrétiens de Syrie d'une mort certaine en 1860, avait répondu à ses détracteurs : «Je n'ai pas combattu les Français en Algérie pour leur religion, mais plutôt pour l'invasion de mon pays», avait rappelé Idris El Djazairi. Ce dernier a également cité le livre "El Mawaqif" (positions) où l'Emir mettait l'accent sur l'importance de la défense des droits de l'Homme.


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