Algérie

Un exil...forcé



Un exil...forcé
Contrainte - Les revendeurs de thé sont unanimes : «Le besoin d'assurer des ressources à nos familles, nous contraint à nous exiler...dans notre propre pays.»
Il est vrai que chaque revendeur a «son histoire» avec la théière mais le dénominateur commun à tous est souvent : le chômage dans la localité d'origine, dans le Grand Sud. «Je ne suis ni un expert et encore moins un politologue pour vous avancer un taux précis de chômage dans les villes du Sud. Ce que je pourrais affirmer en revanche, c'est qu'ils sont des milliers à se retrouver face à cette épineuse question de manque de travail. Soyez sûrs et même certains que si on est contraint de s'exiler ici à Alger comme un peu partout dans les grandes villes, c'est parce que l'environnement dans nos villes respectives ne garantit pas un épanouissement. Il nous est difficile, pour ne pas dire impossible, d'obtenir un poste de travail décent même avec un diplôme universitaire», soutient Ameyas. Et parler d'exil, c'est aussi évoquer les conditions d'hébergement de ces centaines de jeunes venus du Sud. «C'est une véritable problématique», dira Sidhoum. Pour lui, il n'est pas évident de dénicher un lieu d'hébergement dans une ville comme Alger particulièrement pour les célibataires... «Bon nombre d'entre nous sont encore étudiants. Pour cette catégorie, le problème de la résidence ne se pose pas vu qu'ils bénéficient d'une chambre à la résidence universitaire donc un souci de moins. Ceux qui peinent à trouver, par ailleurs un endroit où résider, se ruent sur la colocation», ajoutera-t-il. Il citera dans ce contexte (sans préciser l'adresse exacte) deux quartiers à Alger. A savoir Beni-Mered dans la commune de Bordj El-Kiffan ainsi que Gué de Constantine dans la banlieue algéroise. «La location collective demeure pour l'instant la solution appropriée», souligne encore Sidhoum. Interrogé quant aux prix de la location, il se contente juste d'assurer qu'elle est à la portée de tous «du moins pour le moment». Ameyas vient l'interrompre pour préciser que certains propriétaires de logements «ne tiennent généralement pas leur parole en augmentant à chaque occasion le prix de la location». «Pris au dépourvu, nous ne pouvons nous permettre un payement d'une période de six mois et plus. Donc impossible d'établir un contrat notarial. C'est une faiblesse dont certains propriétaires (pas tous) tirent profit en nous imposant une hausse du prix de la location. Impuissants, nous n'avons autre choix que d'accepter en attendant des jours meilleurs», regrettera-t-il.


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