L'Algérie, qui a réalisé un excédent commercial de 24,26 milliards de dollars (mds USD) durant les onze premiers mois de 2012, devrait clôturer l'année avec un excédent de 26,3 mds usd, selon l'agence de presse APS, citant un rapport du Centre des statistiques des Douanes algériennes, relatif au commerce extérieur. Les exportations de l'Algérie, qui ont atteint 66,78 mds usd contre 66,53 mds usd au cours de cette période, enregistrent, également, une légère hausse (0,37%), alors que les importations se sont établies à près de 42,52 mds usd contre 43,34 mds usd au cours de la période en 2011. Dans ce contexte, la facture alimentaire (19% des importations) a poursuivi son recul à près de 10%. Elle passe de 8,98 milliards de dollars à 8,10 mds. La baisse concerne les céréales, semoules et farines, le lait qui représente 1,19 million de dollars, les légumes secs (289,8 millions) et le sucre (908,63 millions). En revanche, les chiffres révèlent une importante hausse de 62,61% des importations concernant les viandes avec une facture qui passe de 152,12 millions USD à 247,36 millions USD. Il semble paradoxal que les importations sur ce plan-là puissent accuser une baisse au moment où le pouvoir d'achat des citoyens connaît une certaine embellie avec les différentes revalorisations salariales qui ont été décidées par les pouvoirs publics. La baisse n'a de sens que lorsqu'il y a, soit une bonne production, soit une restriction pour des problèmes de financement, ce qui n'est nullement le cas, aujourd'hui, pour notre pays qui connaît une aisance financière appréciable. Preuve en est, l'Algérie recourt uniquement à la couverture par cash de ses importations. La deuxième hypothèse, difficile à vérifier, est relative à une couverture des besoins par une bonne production locale, ce qui dispense le marché de faire des appoints en recourant à des importations sur le marché international. Mais les observateurs ne s'expliquent cette diminution en volume par rapport à une année, 2011, que par la décision prise par beaucoup, dont l'Algérie, anticipant un retournement du marché, de constituer des stocks notamment pour les céréales qui ont accusé une grave crise dès 2008, parmi les pays producteurs et qui avaient laissé planer le spectre d'une poursuite des tensions sur l'offre pour les années à venir. Cela dit, rien n'empêche qu'un jour l'Algérie puisse réaliser, réellement, au regard des potentialités dont elle dispose, son autosuffisance alimentaire, du moins réduire, considérablement, le volume de ses importations.
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Posté Le : 05/01/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K Daghefli
Source : www.horizons-dz.com