Algérie

Un ex-employé de la poste expulsé de son logement Après 32 ans de service


L'expulsion de Boumkhila Abdelkader, un ancien retraité des PTT, par décision de justice a suscité la colère de la population qui, en signe de solidarité, a fermé la route à l'aide de pneus enflammés. «Nous sommes solidaires avec notre Ami Abdelkader et si les autorités ne le relogent pas, nous fermerons à nouveau la route en signe de protestation», affirment des citoyens du quartier du 11 Décembre (Aïn Benian) à Alger. Pourquoi cette expulsion est survenue 10 années après la retraite de M. Boumkhila ' Pourquoi a-t-il été poursuivi par la Poste et télécommunications alors que le logement est la propriété de l'APC ' Comment se fait-il que le jour-même le logement de Boumkhila a été cédé à un receveur qui a fait loger ses parents '
Ce sont là les quelques questions qui taraudent l'esprit des citoyens dont certains jurent de «recourir à tous les moyens pour que Boumkhila recouvre ses droits et que sa dignité ne soit pas bafouée».
Il est à signaler que même la mère de ce retraité de 64 ans a exercé durant 30 années au sein de cette poste (cité 11 Décembre). «Est-ce de cette façon que la poste remercie ses employés '»,
se sont indignés les jeunes et moins jeunes du quartier devant cette expulsion de «ammi Abdelkader» de son logement d'astreinte qu'il occupe depuis des lustres. Son enfant, un jeune adolescent, est scandalisé. «Mon père a formulé une multitude de demandes de logement qu'il a adressées à tous les organismes logeurs et aucune réponse ne lui a été signifiée», affirme le jeune adolescent qui relève que «le président de l'APC a, plusieurs fois,
fait des promesses qui sont restées sans résultat». Pour l'heure, et devant la protestation du voisinage et en présence des forces d'intervention de la Gendarmerie nationale, le président de l'APC a montré des signes de compassion à l'endroit de M. Boumkhila.
«Pour le moment, mon père est en compagnie du maire et de certains responsables afin de trouver une solution à notre famille qui vit dans une cage d'escaliers», indique le cadet de la famille Boumkhila.
De son côté, toute la population qui s'est soulevée a lancé un ultimatum de quelques jours aux autorités et au terme duquel «ils réinvestiront la rue si aucune solution n'est trouvée à la famille Boumkhila». Un ultimatum que les autorités devraient prendre au sérieux au vu de la détermination de la population qui soutient la famille en détresse.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)