Algérie

Un évènement grandiose sur fond de crise Les Jeux olympiques de Londres ont été ouverts



Le grand jour est arrivé. Le coup d'envoi des 30e Jeux Olympiques de l'ère moderne a été donné hier soir par la Reine Elisabeth II.
Londres, la capitale anglaise se dit prête pour les joutes de cette grandiose manifestation sportive qui accueille plus de 10 000 sportifs représentant 203 nations dans la monde, un chiffre que n'a pas atteint l'ONU. Ceci démontre que le sport dépasse les querelles et active pour la reconnaissance d'un monde où règnent la paix et la tranquillité.
Ce n'est, d'ailleurs, pas pour rien que les pays en conflit cessent toute action de guerre durant toute la période des Jeux. La paix mais également la solidarité voilà le message que prône la Charte olympique à laquelle adhèrent les Comités olympiques nationaux des 203 pays en question.
Quinze jours durant les athlètes vont concourir pour obtenir le meilleur résultat possible, la plupart d'entre eux n'étant à Londres que pour participer, le niveau de la compétition étant trop élevé pour eux. Comme d'habitude la bataille pour les médailles va se jouer entre des nations connues pour avoir un très riche potentiel sportif.
On veut parler des USA, de la Chine, de la Russie, de l'Allemagne mais aussi de pays comme Cuba, le Japon, la Jamaïque, le Kenya (ces deux pays en athlétisme surtout), l'Australie (en natation) capables d'obtenir une bonne place dans le tableau des médailles. La lutte pour un titre olympique sera rude. Pour s'y préparer l'athlète consent de plus en plus de sacrifices et d'efforts et requiert des moyens financiers sans cesse grandissant.
On est loin de la devise «coubertienne» (du nom du rénovateur des Jeux Pierre de Coubertin) qui atteste que l'essentiel est de participer. L'esprit amateur qui caractérisait les Jeux il y a une vingtaine d'années à peine appartient à l'histoire. Désormais l'argent a pris le dessus à cause certainement de l'aura des Jeux. Ces derniers sont devenus le rendez-vous quadriennal pour lequel des milliards de paires d'yeux se tournent. Un tel évènement donne le tournis aux plus grands networks de la communication de la planète.
La course aux droits TV des Jeux donne lieu de nos jours à une bataille où argent et influence règnent sans partage. Qui obtient ces droits s'assure une place parmi les gros bénéficiaires de cet évènement sportif transformé, pour l'occasion, en la plus grande manifestation de réclames de l'histoire. Il n'y a que la Coupe du monde de football à pouvoir se comparer aux Jeux en matière d'audience et de gains d'argent.
Trop d'argent investi
Les Jeux c'est aussi pour le pays organisateur de faire une formidable opération de marketing touristique. Londres devient la première ville dans le monde à accueillir un tel évènement sportif, l'ayant déjà fait en 1908 et en 1948.
La capitale anglaise va relever le défi de faire sinon mieux du moins autant que Pékin il y a quatre ans de cela. Mais les Jeux de 2012 sont organisés dans un contexte social des plus délicats, la crise économique mondiale étant passée par là.
La Grande Bretagne n'y a pas échappé adoptant, plan de rigueur sur plan de rigueur ce qui n'a pas manqué d'exaspérer la population qui s'est demandée à un certain moment s'il était bien utile d'organiser ces Jeux. Pour organiser ces Jeux, construire des stades, des salles de sports, restaurer ceux qui existent, faire des routes, etc., la Grande-Bretagne a consenti une très lourde enveloppe financière. On parle de 9,3 milliards de livres (environ 11,6 milliards d'euros).
Il est sûr que les Anglais vont encaisser un chèque des plus conséquents dû à l'opération de sponsoring et de vente des droits mais il n'est pas sûr que cet argent couvrira celui qui a été investi pour l'organisation des joutes. Comme d'habitude, c'est plus tard que la facture budgétaire fera parler d'elle.
On rappellera que la Grèce vit actuellement dans une crise économique aiguë dont l'origine pourrait avoir un ancrage dans le fait que ce pays a organisé les Jeux en 2004 pour lesquels il avait consenti un très gros effort financier.
Les Jeux s'ouvrent donc demain et les compétitions débutent samedi (celle du football a démarré hier). Il y aura 10 000 athlètes et parmi eux 39 Algériens. Une représentation nettement en baisse par rapport aux Jeux d'Athènes en 2004 et à ceux de Pékin en 2008.
La faute à une très nette régression du sport algérien durant ces dernières années avec des fédérations sportives qui ont pourtant bénéficié d'une formidable manne financière de la part de l'Etat, la plus grosse de puis l'indépendance du pays. L'échec est patent, il faudra savoir en assumer la responsabilité. Il reste que les sportifs algériens vont faire de leur mieux pour se distinguer.
La lutte pour les médailles semble hors de leur portée mais on peut penser qu'une fille comme la judokate Soraya Haddad a des raisons de croire qu'elle pourra faire autant sinon mieux qu'à Pékin il y a quatre ans où elle avait obtenu le bronze. Ce serait une bouffée d'oxygène pour un secteur qui bat de l'aile depuis des années mais également une récompense pour une athlète qui se sera battue toute seule sans l'aide de sa fédération.


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