L'enquête effectuée par le Soir d'Algérie à Guelma sur l'autisme, dénonce un retard dans le dépistage de cette affection, caractérisée par des difficultés de l'apprentissage social et de la communication.L'état des lieux est jugé accablant. Des témoignages font frémir. Des parents reconnaissent toutefois leur part de responsabilité dans le retard du diagnostic, et la prise en charge et l'insertion de leurs enfants autistes.
Ces derniers pointent également du doigt certains praticiens qui n'ont pas expliqué à temps, de quoi souffraient leurs enfants, «sous prétexte de préserver le secret médical».
Toutefois, ils sont convaincus que la responsabilité est partagée. En effet, ils interpellent sans ménagement, médecins, psychologues cliniciens, mouvement associatif, mais surtout les services de l'action sociale de la wilaya, afin de remédier à cette déferlante.
«En matière de prise en charge, de scolarisation, et d'insertion sociale des autistes de la wilaya, on accuse toujours un retard considérable», déplore un praticien spécialiste en pédiatrie du secteur privé. Une des plus grandes preuves c'est que la journée mondiale de sensibilisation à l'autisme qui coïncide avec ce mardi 2 avril, est passée sous silence. Mis à part la journée de distractions qui sera organisée ce week-end par le CRA de la wilaya, au profit des enfants autistes de Guelma, aucune activité marquante n'a été programmée pour célébrer cet évènement.
L'appel est donc lancé pour la DAS, afin de mettre en place une stratégie qui doit faire progresser le dépistage précoce, et la prise en charge des autistes. Il est donc temps de donner, aux parents, l'espoir de modifier le destin. De nombreuses familles de Guelma peinent à trouver facilement un professionnel qui confirme le diagnostic, afin de leur permettre d'accéder aux approches éducatives, notamment pour faciliter la communication.
Il en va ainsi d'une mère qui habite au centre-ville, et qui sacrifie tout pour aider son enfant autiste, «j'ai consenti ces sacrifices pour pallier le retard considérable au niveau de notre wilaya en matière de prise en charge», déclare-t-elle, en insistant sur le manque criant de structures spécialisées.
Noureddine Guergour
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Posté Le : 03/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Noureddine Guergour
Source : www.lesoirdalgerie.com