Algérie

Un état des lieux déplorable Dégradation de la ville des Hauts-plateaux



Un état des lieux déplorable                                    Dégradation de la ville des Hauts-plateaux
Parc roulant vétuste, environnement pollué, éclairage public défaillant, espaces mal exploités, anarchie en l'absence d'un plan de circulation'
La capitale des Hauts-Plateaux se débat seule et en silence contre la dégradation de son image. Le cadre de vie du centre et de la périphérie se trouve à un stade avancé de délabrement. Lâchée par ses gestionnaires et élus, la vieille cité suffoque. La paupérisation de la cité est apparente et ne peut être ignorée que par les amnésiques, adeptes de la fuite en avant.
N'ayant pas l'espace pour énumérer tous les maux qui gangrènent la ville, il y a lieu de poser le problème du transport en commun ayant transformé les rues et ruelles de l'agglomération en cheminées. «Les vieux bus du transport en commun peuvent présenter un risque pour aussi bien la santé du citoyen que pour son environnement naturel.
L'émission des oxydes d'azote par ces engins à réformer, peut altérer la fonction respiratoire, créer une hyperactivité bronchique chez l'asthmatique et augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes, particulièrement chez l'enfant. Ces véhicules utilisant le mazout comme carburant, sont l'autre source de pollution pour l'environnement et l'atmosphère de la ville qui doit tout faire pour renouveler le parc du transport en commun à l'origine de bon nombre de maladies», nous explique sommairement un allergologue, pointant lui aussi du doigt les responsables de la commune et des directions du transport et de l'environnement, ne faisant rien pour arrêter le massacre qui coûte cher à la collectivité. Recevant quotidiennement des milliers de véhicules de différents tonnages, le réseau routier de la ville attend l'utopique plan de circulation. «Vous pouvez attendre, le plan de circulation de la ville qui est une affaire d'experts, ne sera pas réglé de sitôt. Pour le réaliser, il faut de l'argent et des responsables faisant de la proximité leur cheval de bataille», dira un urbaniste qui remet sur le tapis le calvaire vécu quotidiennement par les habitants de la cité Bizard et des cités dortoirs, exclues de tout aménagement urbain.
«Il ne faut pas se voiler la face, il ne fait plus bon vivre à Sétif où tout marche de travers. Les responsables qui ne veulent prendre que l'actif ne sont pas disposés à régler le problème du souk Abacha qui empoisonne la vie aux riverains dont certains sont propriétaires de leurs habitations», souligne notre interlocuteur qui enchaîne: «La défaillance de l'éclairage public au niveau des 600 ou 450 et 1014 Logements encouragent les fumeurs de joints et accentue l'insécurité qui est l'autre point noir de la cité. Le manque d'intérêt pour le parc d'attractions qui peut être l'une des plus importantes sources de recettes de la ville, ne peut passer sous silence, comme la forêt récréative de Boussellam, abandonnée à un triste sort», précise l'urbaniste qui grince des dents à l'instar de ses concitoyens ne pouvant rien faire pour sauver leur Sétif qui touche le fond de l'abîme. Nous y reviendrons.


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