Algérie

Un établissement qui sort de l'ombre



Un établissement qui sort de l'ombre
cette institution relevant du ministère de la Solidarité nationale sort de sa quiétude pour participer au tumulte de l'actualité.
Le Centre médico-psycho-pédagogique (CMP) d'Ezzerzouria, est l'un de ces établissements dont on parle peu. Situé à la lisière de Aïn Taya, à l'est d'Alger, il propose une prise en charge spécialisée des mineurs en difficulté.
Suite à un événement mineur, cette institution relevant du ministère de la Solidarité nationale sort de sa quiétude pour participer au tumulte de l'actualité. En effet, dans l'enceinte de cet établissement, un bras de fer oppose un groupe de travailleurs à la directrice. Ce conflit remonte au 3 avril dernier, les travailleurs en colère ont interpellé le ministre pour une meilleure gestion de leur centre.
Tout en déclarant: «Nous ne voulons pas de cette directrice». «Depuis trois mois déjà, celle-ci fait face, seule, à une situation kafkaïenne dont, et à l'en croire, les principaux instigateurs ne sont autres que quelques éléments relevant de son établissement et qui sont récalcitrants à toute forme d'autorité.»
Nommée depuis peu à la tête de cette unité psychopédagogique, elle laisse entendre qu'elle dérange le confort pernicieux d'une certaine catégorie d'employés. Elle explique qu'en vingt-deux ans de carrière c'est la première fois qu'elle se heurte à un pareil cas. «Je n'en suis pas à mon premier poste et j'ai eu à travailler, au plus fort du terrorisme, en milieu ouvert afin d'apporter secours et assistance aux mineurs» soutient-elle. Et d'ajouter: «Dès 1991, j'ai eu, de par ma vocation même, à prendre en charge des familles pauvres et en difficultés. En activant au sein des cellules de proximité et à travers le mouvement associatif, j'ai eu également à porter secours aux enfants cancéreux et malades. Les enfants abandonnés sont mes enfants!» déclare-t-elle, émue et profondément blessée.
«S'attaquer à une femme est chose facile!» renchérit-elle tout en brandissant un registre de doléances qu'elle garde jalousement et sur lequel sont transcrites les doléances qui louent son passage à la tête de la pépinière de la wilaya de Boumerdès. Elle évoque cet épisode de sa carrière avec fierté, en soulignant qu'elle tenait à ériger un toit pour les enfants.
Elle enchaîne en disant qu'elle a accepté par devoir de prendre les commandes du centre d'Ezzerzouria. «Les gardiens ont fini par me fermer la porte au nez», déplore-t-elle en étayant qu'elle a fini par découvrir le pot aux roses. Selon elle, le centre psychopédagogique allait à vau-l'eau. Sans direction, il était devenu un nid d'indisciplinés et de récalcitrants au b.a.-ba du professionnalisme. Et à ce titre, elle, déploie une liasse de documents qui charge quelques fauteurs, notamment des absences injustifiées, abandon de poste, retard au poste de gardiennage, et pire un rapport de la Gendarmerie nationale qui fait état d'un flagrant délit de sieste pendant le travail de deux gardiens. Notre interlocutrice, qui se dit «victime de cette armée mexicaine,» gère désormais les affaires du centre à distance par peur de représailles.




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