Algérie

Un essence moins polluante made in Algeria


Rouler avec un carburant moins polluant en Algérie, cela pourrait être possible et ce, grâce aux travaux de recherche de deux professeurs, Mme Cherifa Rabia et Adel Saâdi, du laboratoire de chimie du gaz naturel de l'Université Houari-Boumediene. Les deux chercheurs ont présenté, hier, ce projet innovant à l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET). Il porte sur la synthèse de l'éther diisopropylique à partir de la déshydratation de l'isopropanol sur des catalyseurs phosphomolybdiques. En clair, ce sont des particules chimiques qui, mélangées à l'essence, le rendent moins polluante. « Les caractéristiques techniques des essences des véhicules ont toutes les chances d'être améliorées grâce à de nouveaux procédés », a expliqué Mme Rabia, et ce, grâce au mélange des particules chimiques, notamment l'ether diisopropylique (DIPE) et le métyl-tertio-butyl éther (MTBE) avec l'essence. Mme Rabia a affirmé, à propos du principe de fonctionnement, que « la synthèse se fait en une seule étape par déshydratation de l'isopropanol en utilisant une faible pression partielle en alcool et des catalyseurs non corrosifs et non toxiques ». De son côté, le professeur Adel Saâdi s'est exprimé sur les avantages du procédé en affirmant qu'« il assure une meilleure combustion, une réduction des gaz à effet de serre dont l'augmentation de concentration dans l'atmosphère terrestre est à l'origine du réchauffement climatique ». Le professeur ajoute que le procédé permet de diminuer la qualité du produit présent dans l'essence, tels les hydrocarbures aromatiques et les alcènes, en particulier le C4 et le C5 qui sont des produits polluants. Les chercheurs indiquent que ce procédé est applicable. « Les pouvoirs publics doivent encourager ces inventions pour le bien de la nation », a estimé le Pr. Saâdi. Côté performance et environnement, ledit projet a fait l'objet de plusieurs recherches motivées par des besoins industriels. Selon les explications fournies et développées devant les représentants des organismes institutionnels et des banques, le procédé a un impact socioéconomique comme le développement de l'industrie chimique. Le directeur de l'ANVREDET, Mohamad Taïbi, a indiqué qu'« il est nécessaire de dépoussiérer les travaux de recherche de nos ingénieurs et étudiant et de les mettre en action ». Selon ses propos, si l'on prenait en considération les efforts de compétences algériennes, « beaucoup de choses auraient trouvé des solutions ».
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