Il n'est pas
héréditaire, il ne présente pas des facteurs de risque et la difficulté réside
dans sa rareté et son évolution silencieuse. Le cancer du rein est sorti de
l'anonymat avec la découverte en 2007 d'un traitement capable de prolonger
significativement la survie des patients en stade métastasique. Ce traitement
est disponible actuellement en Algérie, grâce au « Nexavar », qui fait partie
de l'arsenal thérapeutique proposé en première ligne dans le carcinome rénal à
un stade avancé. L'évolution de cette pathologie redoutable et sa manifestation
chez les hommes et les femmes ont fait objet, lundi, d'une rencontre
scientifique organisée par le laboratoire Bayer Schering Pharma au Sheraton
d'Oran. Encadrée par le Dr Goebell du CHU d'Erganen (Allemagne), cette
rencontre a vu la participation des oncologues de la région Ouest venus pour
actualiser leurs connaissances sur les dernières nouveautés dans le traitement
de ce genre de cancer.
L'Algérie
enregistre 150 cas de cancer du rein par an. Une maladie qui se manifeste en
moyenne à 50 ans et touche deux hommes pour une femme, selon le Dr Goebell du
CHU d'Erganen.
Le signe le plus
courant permettant de suspecter un cancer du rein est la présence de sang dans
les urines. Le diagnostic du cancer du rein est souvent tardif car ce cancer
peut être longtemps asymptomatique. C'est-à-dire qu'il évolue silencieusement
sans manifester de signe particulier. Le diagnostic est donc souvent tardif et
réalisé fortuitement à l'occasion d'une échographie abdominale, d'une
radiographie ou d'un scanner motivé pour une autre raison. Le cancer est
rarement diagnostiqué avant l'âge de 50 ans. Mais le signe d'alerte le plus
courant est la présence de sang dans les urines.
A Oran,
l'incidence de cette tumeur varie entre 200 et 300 cas par an, explique le Pr
Djillali Wafi, chef de service d'oncologie au CHU d'Oran. La maladie était
jusque-là inconnue du fait qu'il n'y avait pas de traitement. Les patients
atteints devaient passer par la chirurgie et notamment l'ablation partielle ou
totale pour survivre. Mais aujourd'hui, souligne le même spécialiste, le
traitement existe et il consiste en la thérapie ciblée qui donne des résultats.
Sur la prise en
charge des malades cancéreux, le chef de service se montre optimiste en
déclarant qu'actuellement, l'Algérie compte 330 oncologues qui ont été formés
et dispose d'un plan anticancer pour lequel 65 milliards de dinars ont été
débloqués. «L'argent existe, insiste ce professeur, le problème réside dans la
gestion de cette enveloppe financière afin d'assurer aux malades la meilleure
prise en charge et les meilleurs soins ».
Le chef de
service plaide pour la décentralisation de la PCH afin qu'au niveau régional ou
de wilaya, il y ait une autonomie qui permet aux établissements hospitaliers de
faire leur commande et de gérer leur stock de façon indépendante.
Pour revenir sur
le nouveau traitement, le spécialiste allemand souligne que le Nexavar est
indiqué dans le cancer du rein métastasique. Il double la durée de survie sans
progression de la maladie et stoppe cette progression chez plus de 8 malades
sur 10. Il améliore la survie des patients sans progression de la tumeur. Donc
les malades vivent mieux et plus longtemps. Efficace mais aussi bien toléré,
Nexavar se prend par voie orale. Un confort supplémentaire qui n'est pas négligeable
puisqu'il permet à un grand nombre de patients de poursuivre leur activité
normalement, a affirmé cet expert.
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Posté Le : 16/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Bensaad Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com