Un espace vert d’un kilomètre

Un espace vert d’un kilomètre Il est toujours heureux d’observer qu’un espace urbain est arraché à la «tentation » du béton et plus encore quand il est de proportion importante et apporte un petit quelque chose au cœur qui gonfle la poitrine pas seulement d’oxygène. Depuis quelques semaines, au niveau de l’une des sorties de l’est d’Oran, sur la route vers Hassi Bounif, les travaux vont bon train pour réaliser un espace grandiose. Si sa largeur est d’une proportion modeste, sa grande longueur avec une murette de clôture en maçonnerie et fer forgé, en fait un des plus important de la ville. Mais en même temps, l’on ne peut s’empêcher de croiser les doigts tout en étouffant un sentiment de malaise de crainte de voir autant d’efforts investis pour que finalement, une fois réalisé, il risque d’être gagné par des herbes sauvages. Il y a assurément un autre effort à entreprendre en matière de gestion des espaces verts. Il ne semble pas qu’il y ait des raisons pour que certains deviennent d’un agrément incontestable de la ville alors que d’autres, parfois situés à quelques dizaines de mètres plus loin, sont dans un état tellement piteux que l’on se demande s’il n’est pas préférable de les «bétonner». C’est par exemple le cas de l’espace vert central du boulevard qui va de l’ENTV vers Castors avec ses géraniums (même si ce ne sont que des géraniums) toujours fleuris et ses bosquets et autres massifs toujours exubérants et luxuriants, et celui, quelques mètres plus loin, de la gare routière d’El-Hamri vers la «Casoran» qui se présente teigneux, poussiéreux, disparate, abandonné. La solution pour dépasser cette situation réside, peut-être, dans le fait, de commencer par mettre en exemple un espace vert, par conception, sa tenue, son suivi, sa gestion. Et en tenant compte de l’expérience nouvelle par les temps qui courent, la reprendre ailleurs.