Un entrepreneur au secours de Bir N'sa Setif : les autres articles

Les citoyens de Bir N'sa, un bourg situé dans le périmètre de la commune de Sétif, ont «célébré» la journée nationale de la ville coïncidant avec le 20 février de chaque année, puis la journée arabe de la ville, fêtée le 15 mars sous le slogan «ma ville ma vie», dans la gadoue et l'indifférence.
Le cri de détresse lancé par les habitants des lieux (voir notre édition du 27 février 2012) n'a pas été reçu par les locataires de l'hôtel de ville dont certains sont beaucoup plus préoccupés par les «futures listes» des candidats à la députation, que par le souci de Bir N'sa, n'étant pas situé dans l'itinéraire des officiels.
Le SOS a été par contre entendu par un entrepreneur qui s'est porté volontaire pour la réfection du seul chemin (300 m) menant au hameau, se trouvant dans un piteux état. En plus du décapage de la piste et de la pose de la bordure en béton, le volontaire qui est à pied d''uvre depuis hier, s'est engagé à poser le tout-venant. La pose de l'enrobé est du ressort de la commune qui doit faire un geste.
Le directeur des travaux publics qui est interpellé pour la réalisation d'un pont au niveau de la RN 5 pour faciliter les déplacements des gens du village, qui n'ont pas oublié le drame ayant endeuillé la famille de Hicham Kaddour, un écolier écrasé sur la route précitée, n'a pas réagi, lui non plus.
Tout comme les services techniques de la municipalité qui n'ont toujours pas procédé à la désinfection et au nettoyage du château d'eau rempli de déchets et d'ordures depuis plus de quatre ans. Le président de l'association pour la promotion de la qualité et de la promotion du consommateur (Apqpcs) de Sétif, qui s'implique, tient à rendre hommage au volontaire. «Le geste de chérif Zekailèche qui ne cherche aucunement de la publicité ou une quelconque gratification, est un acte citoyen. Le geste de cet entrepreneur doit faire des émules.
Maintenant c'est à la commune d'intervenir pour les travaux de finition et de nettoyage du château d'eau et de la réalisation de la passerelle», dira Azzedine Chenafa, le président de l'APQPCS qui donne un coup de pouce à Bir N'sa, qui est toujours dans l'attente d'être baptisée du nom de la grande martyre Meriem Bouattoura.