« Un entourage sain me motivera à reprendre » Soraya Haddad (équipe nationale de judo)

A l'arrêt depuis les jeux Olympiques 2012, la judokate Soraya Haddad a souhaité voir du concret de la part du nouveau président de la fédération, Messaoud Maati. Ce dernier l'a invité à une réunion très prochainement pour débattre de sa situation. « Un entourage sain me motivera à reprendre. J'ai eu un entretien avec M. Maati lors de l'assemblée générale élective du Comité olympique algérien, samedi dernier au siège du COA. Je vais tenir un discours franc avec le nouveau responsable de la FAJ. Il faut qu'on me donne des garanties. Je ne suis pas en train de faire du chantage. Mais, qu'on sache que j'ai trop souffert de la déstabilisation avant les derniers JO », a-t-elle déclaré, hier. Dans le même ordre d'idées, notre interlocutrice a révélé qu'elle dévoilera tous les facteurs qui l'empêchent de reprendre. « J'ai sacrifié beaucoup pour atteindre la 4e place au niveau mondial. Malheureusement, j'ai été victime de l'incompétence de certains. Ils n'ont fait que me ralentir », a-t-elle ajouté. Pour rappel, Haddad avait refusé de s'entraîner sous la houlette de Salima Souakri quand cette dernière drivait l'équipe nationale (dames). Depuis son élimination précoce des JO 2012, la médaillée olympique à Pékin dans la catégorie des -52 kg a toujours du mal à retrouver l'ambiance des compétitions. « J'ai été très perturbée durant le mandat écoulé. L'instabilité technique m'a beaucoup affectée tant physiquement que psychologiquement. D'ailleurs, j'ai été contrainte à l'arrêt durant plus d'une année. Pour un athlète de haut niveau, ce n'est pas facile de gérer une aussi longue période d'inactivité », explique-t-elle. Touchée par les encouragements de plusieurs acteurs de la discipline et même de la population, Haddad a fait savoir que « le judo a toujours été plus qu'un sport pour elle », soulignant qu'elle a repris avec des entraînements légers. « Cela me permettra de maintenir la forme, en attendant de régler définitivement mon cas. Il ne faut pas oublier que j'ai vécu des moments terribles après les JO 2012. On m'a fustigée injustement, alors que j'étais une potentielle médaillée. J'ai dépassé l'échec, mais ça restera le plus mauvais souvenir de ma carrière », dit-elle. Concernant les compétitions internationales de 2013, Haddad ne pense pas avoir la forme pour prendre part soit aux championnats d'Afrique ou les championnats du monde.