Lourde était l?atmosphère hier matin au niveau de l?université, suite à l?agression d?un enseignant de biologie. L?incident s?était déroulé la veille lorsque un individu qui, selon toute vraisemblance, serait un étudiant, porta plusieurs coups de poing à l?enseignant Med D., qui venait de finir un cours à l?intention des élèves de première année de biologie. L?agresseur, qui était présent dans l?amphi, aura profité de la cohue que provoque la sortie des amphis pour s?attaquer avec une rare violence à son enseignant. Ce dernier, qui ne s?attendait certainement pas à pareille mésaventure, ne parviendra pas à identifier son agresseur. Dans un fort mouvement de solidarité, ses collègues accourus de la plupart des autres sites où l?information d?une AG avait été propagée, se regrouperont au niveau du site I, siège de la faculté des sciences de l?ingénieur, dont le doyen assistera par solidarité avec ses collègues enseignants et prendra la parole pour dire à l?intention de ceux qui soutenaient que le conseil de discipline de l?université n?était pas actif, qu?il n?en était rien. Il ajoutera que des cas d?indiscipline dûment constatés ont été sanctionnés par des décisions d?exclusion définitive à l?égard des contrevenants dont deux auront été condamnés à deux mois de prison ferme. Chez les enseignantes, c?est un véritable cri d?alerte qui dénote d?une réelle hantise à maîtriser et parfois à affronter des groupes d?étudiants dont les comportements ne présagent rien de bon. Confortant le doyen dans son analyse des maux qui minent l?université, des enseignants soutiendront que les CPC qui ne fonctionnent que de manière épisodique, ne permettent plus à la communauté universitaire de se prendre en charge. Après un déballage de tous les avatars qui minent l?institution et qui dévalorisent la pédagogie, la centaine de présents à cette AG improvisée parviendra à s?entendre sur une démarche qui s?articule d?une part sur la nécessité d?assurer une sécurité au niveau de l?ensemble des sites, et de l?autre sur l?impérieux devoir de solidarité qui doit animer l?ensemble du corps enseignant. Une première réaction aura reçu l?approbation de tous les enseignants présents ; il s?agit en l?occurrence d?exiger de l?administration d?engager des poursuites judiciaires à l?encontre de l?agresseur, dont l?identité n?est pas encore connue, ce qui nécessite la collaboration des étudiants de 1ère année, afin de la démasquer.
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Posté Le : 13/11/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Yacine Alim
Source : www.elwatan.com